Diabétologie
Diabète de type 1 : possible effet protecteur du lait maternel
Les enfants allaités auraient moins de risque de développer un diabète de type 1. À l’inverse, ceux consommant régulièrement des préparations infantiles dérivées du lait de vache seraient plus susceptibles d’en être atteints.
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Quel est l’impact de notre alimentation sur la probabilité de développer un diabète de type 1 ? Une équipe de chercheurs a voulu répondre à cette question.
Ils se sont intéressés plus particulièrement à l’alimentation des nourrissons, allaitement ou lait de vache, et le risque de diabète. Leurs résultats ont été présentés lors de la réunion annuelle de l’Association européenne pour la recherche sur le diabète.
Une méta-analyse sur l’alimentation
L'équipe de chercheurs a rassemblé près de 6 000 études réalisées sur le sujet. Au total, 152 études ont été retenues : cela a permis aux scientifiques d’observer les effets de 27 produits alimentaires sur le risque de diabète de type 1.
Selon leurs conclusions, les nourrissons qui ont été allaités le plus longtemps et ceux qui ont été uniquement allaités avaient des risques réduits d’être atteints de diabète de type 1 par la suite. Ce risque était réduit de 60% pour les enfants allaités pendant 6 à 12 mois, en comparaison à ceux allaités moins longtemps. Il était réduit de 30% pour ceux uniquement nourris au sein pendant leurs deux à trois premiers mois, en comparaison à ceux qui consommaient autre chose que le lait maternel. Selon les chercheurs, l’allaitement aiderait au développement du système immunitaire du bébé et améliore la composition de son microbiote intestinal.
Lait maternel et lait de vache : des effets opposés
Ils se sont également intéressés au lait de vache : une forte consommation de produits laitiers et de lait de vache avant 15 ans augmente le risque de diabète de type 1. Les enfants ayant bu au moins trois verres de lait de vache par jour à cette période avaient un risque 78% plus élevé de développer un diabète de type 1, par rapport à ceux qui en buvaient moins.
Les raisons de ce risque plus élevé sont inconnues, mais l’équipe suppose que les acides aminés présents dans le lait de vache pourraient déclencher la réaction du système immunitaire face aux cellules produisant de l’insuline.
Les chercheurs interprètent toutefois leurs résultats avec prudence. "La plupart des preuves disponibles à ce jour sont de qualité limitée et des recherches supplémentaires, plus qualitatives, sont nécessaires avant de pouvoir formuler des recommandations diététiques", précise Anna-Maria Lampousi.











