Gynéco-obstétrique
Covid-19 : adénopathies visibles sur les mammographies après la vaccination
Certaines patientes ont eu des hypertrophies de leurs ganglions lymphatiques après avoir été vaccinées contre la Covid-19.
- Mananya Kaewthawee / istock.
Les ganglions contribuent à filtrer la lymphe, ce qui explique leur stimulation et leur augmentation de volume à chaque fois qu’ils rencontrent un microbe, un antigène - à l’instar d’un vaccin injecté sous la peau -, des débris cellulaires ou des cellules anormales.
Ainsi, après la vaccination de la Covid-19, certains patients ont donc eu des ganglions lymphatiques gonflés. Cette réaction immunitaire est tout à fait normale et, quelques jours après l’administration de la dose, ils retrouvent un volume normal.
Les ganglions lymphatiques peuvent être gonflés en cas de cancers
Néanmoins, en cas de cancer, la taille des ganglions lymphatiques peut aussi augmenter car ce sont eux qui filtrent et ralentissent la propagation des cellules tumorales. Parfois, ces hypertrophies inopinées permettent de détecter certains cancers comme celui du sein, avec des ganglions lymphatiques situés sous les aisselles. De fait, en lisant les résultats de mammographies de patientes qui viennent de se faire vacciner, les médecins doivent prendre plus de précautions que d’ordinaire.
Les praticiens de l'hôpital général du Massachusetts, à Boston, aux États-Unis, mettent en garde sur ce sujet : un nombre élevé de ces patientes peuvent avoir des ganglions lymphatiques gonflés sans qu’ils soient annonciateurs d’un cancer. Leurs travaux viennent d’être publiés dans le Journal of the Americain College of Radiology. Selon ces chercheurs, les premiers cas d’adénopathie après injection du vaccin contre la Covid-19 auraient été enregistrés en janvier dernier et, en parallèle, de nombreuses femmes venues pour une mammographie avaient des ganglions gonflés, souvent que d'un côté.
Faciliter l’interprétation des examens d’imagerie médicale
Le but de cette étude est de faciliter l’interprétation des examens d’imagerie médicale prescrits pour diagnostiquer des cancers du sein ou des poumons. Ainsi, les chercheurs espèrent limiter les risques de faux diagnostics et d’angoisses inutiles.
Pour cela, ils émettent plusieurs recommandations à destinations de leurs pairs. Tout d’abord, il leur est impératif de demander aux patients leur historique de vaccination détaillé et récent : le nom du vaccin, la date d’administration et le bras piqué. Selon les scientifiques, ces simples questions permettront de mieux interpréter la quasi-totalité des examens. Mais, si les ganglions lymphatiques restent gonflés et que le patient présente d’autres problèmes, ils conseillent de faire une analyse plus approfondie des ganglions.











