Cardiologie

Risque cardiovasculaire : l'inflammation est un facteur de risque chez certains malades

Des chercheurs américains du Brigham and Women’s Hospital ont rapporté lors de la réunion annuelle de l’American College of Cardiology 2018 une nouvelle analyse de l'étude CANTOS qui montre que le canakinumab, molécule spécifiquement anti-inflammatoire, réduit le taux d’événements cardiovasculaires majeurs en particulier chez les patients diabétiques ou insuffisants rénaux chroniques.

  • 13 Mars 2018
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    Les diabétiques et les insuffisants rénaux sont à haut risque cardiovasculaire mais aucune prise en charge spécifique n’est définie. Par ailleurs l’inflammation chronique contribue à l’insuffisance rénale.

    Des chercheurs américains ont donc réanalysé l’essai CANTOS (Canakinumab ANtiinflammatory Thrombosis Outcome Study) afin de déterminer si le canakinumab permettait de réduire l’inflammation et le risque cardiovasculaire en particulier chez des patients diabétiques et insuffisants rénaux ayant souffert d’infarctus.

    Un risque réduit de 18%

    Les chercheurs ont analysé les données issues des dossiers de 10 000 survivants d'infarctus du myocarde afin d’évaluer si le canakinumab réduisait les taux d’événements cardiovasculaires majeurs et les morbidités chez les patients à haut risque d’athérosclérose atteints d’IRC modérée à sévère, ou diabétiques.

    Dans cette sous-analyse de l'étude CANTOS, le canakinumab réduit les événements cardiovasculaires de 18% par rapport au placebo. Cet inhibiteur de l’interleukine-1β constitue une nouvelle classe médicamenteuse pour le traitement de de certains malades souffrant d’athérosclérose, en diminuant les taux de CRP ultra-sensible et d’interleukine-6 sans pour autant avoir d'effets négatifs sur les taux de lipides dans anticorps anti-IL6.

    Evolution de la gestion des pathologies immuno-inflammatoires

    La canakinumab, cet inhibiteur de l’interleukine-1β, constitue une nouvelle classe médicamenteuse pour le traitement de de certains malades souffrant d’athérosclérose, en diminuant les taux de CRP ultra-sensible et d’interleukine-6 sans pour autant avoir d'effets négatifs sur les taux de lipides dans anticorps anti-IL6. Cet effet est encore plus marqué en cas d'insuffisance rénale.

    Le fait que l’inhibition de l’interleukine 1β (élément clé de l’inflammation vasculaire) réduise significativement le risque d’infarctus est cohérent avec la constatation que les pathologies inflammatoires à médiation immunitaire, comme le psoriasis et la polyarthrite rhumatoïde, aient un risque majoré de maladie cardiovasculaire. De plus, les malades ayant été traités à la dose de 300 mg de canakinumab montraient une mortalité tumorale totale inférieure de 51% à celle des patients recevant un placebo. 

    Les chercheurs souhaitent désormais tester l’efficacité du canakinumab chez les patients souffrant d’IRC terminale traités par dialyse.

     

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