Cardiologie
Clarithromycine : un risque cardiovasculaire accru
Un sur-risque d’événements cardiaques est observé lors de la prise de clarithromycine. Mais à long terme, ce traitement ne semble pas avoir d’impact cardiovasculaire.
- John rowley/Mood Boar/REX/SIPA
Augmentation du risque d’infarctus du myocarde, d’arythmies et de décès cardiaque à court terme, mais pas à long terme. C’est la conclusion d’une étude de population menée à Hong Kong auprès de 108 988 sujets traités par clarithromycine versus 217 793 traités par amoxicilline.
Dans ce travail rétrospectif, le score de risque pour l’infarctus du myocarde dans les 14 jours après le début du traitement était de 3,66 en cas de prise de clarithromycine versus amoxicilline. Après ajustement, l’excès de risque d’infarctus du myocarde était de 1,9 dans le groupe clarithromycine.
Pour les critères secondaires de l’étude, arythmies et accidents vasculaires cérébraux, les scores de propension étaient respectivement de 2,22 et 1,11. Enfin, ce score était de 1,67 pour la mortalité d’origine cardiaque. En revanche, à long terme, cette étude ne montre pas d’augmentation du risque cardiovasculaire.
Un profil de risque individualisé
L’excès de risque à court terme était particulièrement net chez les patients âgés de plus de 75 ans, qui représentaient 35% de la population analysée, ainsi que chez les hypertendus et les diabétiques, ce qui, pour les auteurs, doit inciter à bien évaluer le profil du patient avant la prescription.
Ces résultats sont à rapprocher de ceux d’une méta-analyse récente de plus de 33 études portant sur quelques 20 millions de patients, qui souligne un excès de morts subites cardiaques et de tachyarythmies ventriculaires chez les patients traités par macrolides (azithromycine, clarithomycine et érythromycine).











