Pneumologie
Asthme sévère : la thermoplastie confirme son intérêt dans une étude en vraie vie
Les critères de tolérance et d’efficacité de la thermoplastie déjà obtenus dans l’étude pivot se retrouvent dans une étude en vraie vie. D’après un entretien avec Pascal Chanez.
- alliesinteract/epictura
La thermoplastie bronchique est une thérapeutique exceptionnelle dans l’asthme sévère, réservée à des centres experts. C’est la seule technique qui agit sur la structure bronchique, c’est-à-dire sur les cellules musculaires lisses, l’épithélium et les dépôts de collagène sous la membrane basale. A noter que, pendant la procédure, la température monte à 65 degrés.
Le travail publié dans l'European Respiratory Journal, accompagné de l’éditorial du Pr Chanez, est une étude longitudinale qui présente l’intérêt de reproduire en vraie vie les résultats obtenus dans l’étude pivot contre placebo pour la mise sur le marché aux USA et en Europe du dispositif.
L’étude de l’ERJ a inclus 300 patients présentant un asthme sévère, suivis pendant 3 ans. Elle est réalisée au Canada et aux Etats-Unis, de façon classique, soit en 3 séances sous anesthésie générale.
Tous les critères d’évaluation qui avaient été positifs dans l’étude initiale sont retrouvés : diminution de 30 à 50 % des exacerbations, de 15 % des hospitalisations, mais aussi diminution du recours à l’urgence, de la corticothérapie par voie générale.
Cette efficacité est maintenue à 3 ans avec une amélioration de la qualité de vie et une tolérance excellente, sans décès et pas de réhospitalisation liés à la technique. Cependant, il n’y a aucun effet sur la fonction respiratoire. De plus, cette étude ne donne pas d’information sur le profil des patients répondeurs et sur la place de cette technique dans le paysage actuel des nouveaux traitements de l’asthme sévère.












