Cancer bronchique

Cancer bronchique guéri : l’obésité serait protectrice

Effet paradoxal de l’obésité dans les cancers bronchiques non à petites cellules localisés et considérés comme guéris : elle serait associée à une augmentation de la survie globale.

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  • 05 Septembre 2017
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    Après un cancer des bronches, mieux vaut être enveloppé que gringalet. Ce résultat est surprenant et va à l’encontre de tout ce qui a été dit et écrit sur l’obésité et le surpoids vis-à-vis du cancer. L’étude publiée dans la revue « Lung cancer » conclue en effet, que dans les cancers bronchiques non à petites cellules localisés et considérés comme guéris, l’obésité protégeait.

     L’étude publiée dans « Lung cancer » a évalué l’impact de l’IMC sur le pronostic de cancers bronchiques non à petites cellules, localisés et considérés comme guéris. Elle est monocentrique, rétrospective et a inclus 291 patients qui ont été traités pour un NSCLC localisé entre 2000 et 2010. 4 groupes ont été identifiés selon leur IMC : maigreur, normal, surpoids, et obèseité. La survie globale a été évaluée en fonction de l’IMC. Les caractéristiques patients et traitements étaient similaires entre les groupes.

     Augmentation du BMI associée à augmentation de survie globale

     Les résultats montrent que survie globale et IMC évoluent en parallèle, c’est à dire que l’augmentation du BMI est associée à une augmentation de la survie globale (P= 0.011), même quand les grands obèses sont exclus. Chez les patients obèses, la baisse de la mortalité est marquée avec une réduction de 58% chez les surpoids versus 31% chez les personnes de poids normal. A noter que l’utilisation des statines après diagnostic était souvent associée aussi à un BMI élevé.

    Ces résultats suggèrent que l’effet protecteur de l’obésité dans ce type de cancer bronchique n’est pas lié seulement à l’effet à court terme des traitements ou à la diminution du tabagisme. Il est indéniable aussi que l’usage des statines est associé à une augmentation de la survie. Cependant d’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre cet effet paradoxal du surpoids dans les suites de cancers bronchiques non à petites cellules localisés et considérés comme guéris.

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