Oncologie
Anticancéreux oraux : plus d’éducation et de coordination sont indispensables
Le développement des traitements anticancéreux par voie orale met en évidence la difficulté à développer des programmes d’éducation thérapeutique pour les malades et une meilleure coordination des praticiens
- sudok1/epictura
Selon une enquête prospective réalisée dans les centres de lutte contre le cancer français, plus de la moitié de ces centres ont développé un programme d’éducation thérapeutique ou des consultation pluridisciplinaires et plus de 4 centres sur 10 ont mis en place des actions de coordination ville-hôpital. Ce sont les conclusions d’une étude publiée dans le Bulletin du Cancer.
Une enquête prospective en 2016
Il s’agit d’une enquête prospective réalisée dans les 18 centres de lutte contre le cancer français, entre mars et avril 2016 qui visait à recenser les différents modes d’accompagnement des patients sous anticancéreux oraux et à évaluer l’implication du pharmacien dans ces derniers.
Difficultés de la coordination ville-hôpital
Seulement, plus de la moitié des centres ont développé un programme d’éducation thérapeutique pour les malades cancéreux et 54,5 % disposent d’un programme spécifique pour les anticancéreux oraux, l’obstacle principal étant lié à la lourdeur administrative et au manque de moyens financiers. Certains centres pratiquent, à la place ou en association, des consultations pharmaceutiques.
Parmi les 18 centres de lutte contre le cancer français, 44,4 % ont mis en place des actions de coordination ville-hôpital mais tous soulignent le caractère lourd et chronophage de ces projets en raison.
Le pharmacien est le plus souvent impliqué dans les équipes multidisciplinaires.
En pratique
La mise à disposition d’un nombre toujours croissant d’anticancéreux oraux (un traitement sur 2 prévus en 2020 !) a profondément modifié le parcours de soins du malade en oncologie avec le développement de prises en charge ambulatoires et à cheval entre la ville et l’hôpital.
Ces évolutions nécessitent une excellente coordination entre les différents professionnels, à la fois au sein des centres de lutte contre le cancer, mais aussi entre ces centres et les praticiens de ville, afin de garantir la sécurité du circuit de ces traitements et la bonne observance de ces traitements généralement coûteux.
La lourdeur du cadre administratif freine le développement des programmes d’éducation thérapeutique. Les consultations pluridisciplinaires peuvent constituer une alternative car elles sont plus simples à mettre en œuvre.
Enfin, les actions de coordination ville-hôpital semblent difficiles à mettre en place et nécessitent une harmonisation des pratiques et des outils de communication et la mise à disposition de moyens techniques et financiers adaptés.











