Onco-thoracique

Cancer bronchique NPC : intérêt de l’association immunothérapie et radiothérapie

L’irradiation d’une à 4 lésions métastatiques, en plus d’un traitement systémique par pembrolizumab (anti PD1), semble être une association prometteuse dans la prise en charge du CBNPC métastatique grâce à l’effet abscopal induit

  • Marcin Klapczynski/istock
  • 25 Juin 2021
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    L’analyse présentée ici a poolé 2 études (PEMBRO-RT de phase 2 et MDACC de phase 1/2) qui explorent chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique l’effet de l’ajout de radiothérapie à un traitement systémique par pembrolizumab.

    Pris séparément, ces 2 essais montraient une tendance au bénéfice de l’association pembrolizumab + radiothérapie, mais de façon non statistiquement significative. L’analyse poolée rapporte des résultats significatifs.

    La radiothérapie majorerait l’effet thérapeutique de l’immunothérapie

    Le pembrolizumab était administré à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines, avec une injection dans les 7 jours avant l’initiation de la radiothérapie dans l’essai PEMBRO-RT, alors que dans MDACC la 1ère injection de pembrolizumab était concomitante à la 1ère séance d’irradiation.

    La dose était de 24 Gy en 3 fractions dans PEMBRO-RT, alors qu’elle était de 50Gy en 4 fractions ou bien de 45 Gy en 15 fractions dans MDACC.

    Les patients étaient en 1ère ligne ou en ligne ultérieures de traitements. La principale localisation des cibles irradiées était les métastases pulmonaires.

    La radiothérapie ciblée associée au pembrolizumab améliore la survie

    Un total de 148 patients a été inclus dans l’analyse poolée. La médiane de survie sans progression était de 9 mois versus 4.4 mois respectivement dans les bras association immunothérapie + radiothérapie et immunothérapie seule (HR : 0.67, IC95%= 0.45-0.99, p=0.045).

    La médiane de survie globale est de 19.2 mois versus 8.7 mois respectivement (HR : 0.67, IC95%=0.54-0.84 ; p=0.0004). Les patients avec un PDL1 <50% ont une tendance à mieux répondre dans l’analyse en sous-groupe.

    Ces résultats redonnent une place majeure à la radiothérapie dans la prise en charge des CBNPC métastatiques, cette place n’était jusqu’alors souvent qu’à visée antalgique à ce stade de la pathologie. Nous attendons des essais de phase plus avancées afin de confirmer ces résultats préliminaires très encourageants, qui nous montrent encore une fois les possibilités qu’offre l’immunothérapie dans la prise en charge des cancers.

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