Onco-thoracique

Cancer bronchique à petites cellules : 4 sous-groupes en analyse moléculaire

Dans le cancer du poumon à petites cellules, des analyses moléculaires de facteurs de transcription et de voies de signalisation immunitaires, sur modèles murins, définissent 4 sous-groupes avec chacun des susceptibilités différentes à des thérapeutiques potentielles.

  • arinarici/istock
  • 25 Juin 2021
  • A A

    Le cancer bronchique à petites cellules représente 10 à 15% de l’ensemble des cancers broncho-pulmonaires. Il a le pronostic le plus sombre avec une médiane de survie de moins de 1 an au stade métastatique malgré traitements.

    L’importance de valoriser la recherche dans le cancer bronchique à petites cellules

    Si la découverte d’altérations ciblables dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) permet de modifier le pronostic de certains de nos patients (altérations ciblables de l’EGFR, de ALK, de ROS1, de BRAFV600E, de RET, et récemment de KRAS), il n’y a pas à ce jour de thérapie ciblée dans la prise en charge du cancer bronchique à petites cellules (CBPC).

    Le travail présenté ici sur 81 CBPC opérés a permis de caractériser cette pathologie en 4 groupes, d’après des analyses in vitro et sur modèles murins xenograft (souris auxquelles ont été injectées les tumeurs).

    4 sous-groupes définis avec des potentiels thérapeutiques ciblées à explorer

    Le premier sous-groupe SCLC-1 a un phénotype inflammatoire, il serait plus sensible à l’immunothérapie et résistant au platine. Le sous-groupe SCLC-P aurait une sensibilité accrue aux inhibiteurs de PARP (poly ADP ribose polymerase), traitement déjà utilisé dans la prise en charge de certains cancers du sein et de l’ovaire. Le sous-groupe SCLC-N aurait quant à lui une sensibilité aux inhibiteurs de l’Aurora kinase, l’expression de la protéine c-MYC étant un biomarqueur prédictif de sensibilité aux inhibiteurs de l’Aurora kinase. Et enfin le dernier sous-groupe appelé SCLC-A serait sensible aux inhibiteurs de BCL2 (B-cell lymphoma 2).

    Ces données nouvelles sont d’un grand intérêt scientifique. Elles restent néanmoins des données préliminaires non testées sur l’homme. Mais ceci est encourageant car nous espérons à l’avenir mieux caractériser le CBPC afin d’améliorer nos thérapeutiques et par conséquence la survie de nos patients.

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.