E-cigarette et sevrage tabagique : une réponse française nuancée sur le long terme

Une étude française, parue en juillet 2019, dans le JAMA Internal Medicine, a fait le point sur l’association entre la consommation de la cigarette électronique et la réduction du tabagisme en France. Une importante cohorte comprenant 5400 fumeurs actifs et 2025 fumeurs sevrés depuis 2010, date à laquelle la cigarette électronique a été introduite en France. L’âge moyen de sujets était de 45 ans et la proportion homme-femme sensiblement égale. L’association entre la consommation de e-cigarette et le nombre de cigarette fumées a ensuite été étudiée,  sur une période 18 mois, entre 2017 et 2018.

Réduction du tabagisme chez les fumeurs actifs par la e-cigarette

La cigarette électronique est devenue très populaire chez les fumeurs désirant réduire leur consommation de tabac. Les résultats de cette étude ont montré une diminution significative de nombre de cigarettes fumées quotidiennement par rapport aux sujets fumeurs n’ayant pas utilisé la e-cigarette. Le taux de renoncement au tabac parait également plus important chez les sujets ayant utilisé la e-cigarette.

Mais une augmentation du risque de rechute après sevrage

Au terme de cette étude, il est apparu que le taux de rechute par la biais de la cigarette électronique chez les anciens fumeurs était significativement élevé, après 2 ans de sevrage. Ce qui suggère, a l’instar des études montrant le risque d’entrée dans le tabagisme des jeunes par la cigarette électronique, que celle-ci représente une porte d’entrée non négligeable dans la consommation ou la « re-consommation» de tabac.

En conclusion, l’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique demeure incertaine et sa consommation représenterait même un risque d’évolution vers le tabagisme actif sur le long terme.