Nutrition
Taxe soda : des résultats mitigés dans un test sur une ville de Californie
Une taxe instaurée sur les boissons sucrées à Berkeley, en Californie, a montré dans une étude une diminution des ventes totales mais sans impact réel sur la consommation personnelle des californiens.
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Un an après la mise en place d’une taxe sur les boissons sucrées en Californie, les ventes ont diminué, d'apres une étude récente, de 9,6% (p<0,001) avec une augmentation collatérale des ventes d’eau (+15,5%), et de fruits, légumes ou boissons à base de thé (4,37%).
Première étude à évaluer l’impact de cette taxe
Suite à l’instauration à Berkeley (Californie) en mars 2015 d’une taxe sur les boissons sucrées, une étude a souhaité analyser l’impact sur les prix, les ventes et la consommation de ces boissons.
Elle a comparé les données un an avant la mise en place de la taxe et un an après dans 26 magasins représentant environs 15,5 millions de ventes annuelles de boissons sucrées. Enfin un questionnaire a été envoyé à 957 adultes résidents de la région afin de déterminer l’impact sur leurs habitudes de consommation
Baisse des ventes mais pas de la consommation.
Les auteurs ont observé, à contrario de Berkeley, une augmentation des ventes de 6,9% de ces boissons dans les magasins des environ qui n'étaient pas soumis à la taxe.
De plus cette taxe, dont l’objectif est de diminuer les risques dus à ces boissons sucrées, n’a pas diminué de façon significative la consommation individuelle déclarée par la population (−19.8%, p = 0.49). Il en est de même pour la consommation calorique secondaire à des boissons sucrées : −13.3%, p = 0.56
En pratique.
Les boissons sucrées sont reconnues aujourd’hui pour leur effet sur la prise de poids, l’augmentation du risque de syndrome métabolique et de diabète. Leur consommation excessive dans les pays développés représente un réel enjeu de santé publique. L’idée d’une taxe sur ce genre de produit n’est pas nouvelle. Une taxe « soda » a déjà été évoquée à plusieurs reprises en France.
L’impact réel de cette mesure n’est pas connu. Cette étude tend à montrer une baisse des ventes sans impact significatif sur la consommation si des sources d'approvisionnement alternatives restent disponibles. En effet, la zone géographique limitée de l'application de la mesure en Californie avec la possibilité d’acheter dans des magasins proche, ou la mise en place progressive de cette mesure a pu biaiser les résultats de cette analyse un an seulement après la mise en place.











