Onco-Thoracique
CBNPC localisé : chimiothérapie néodjuvante + Nivolumab = amélioration de la survie globale
Les données de survie globale d’une cohorte de patients ayant bénéficié d’une chimio-immunothérapie néoadjuvante n’avaient jamais encore été rapportées dans le Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC).
- mi-viri/iStock
L’essai Checkmate-816 de phase III a randomisé 358 patients au total dans le bras expérimental (n = 179) proposant du nivolumab (anti-PD1) associé à la chimiothérapie, versus le bras standard (n = 179) proposant de la chimiothérapie seule en néoadjuvant. Le traitement était poursuivi pour 3 cycles et suivi d’une chirurgie d’exérèse. Les patients inclus présentaient un Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC) localisé de stade IB à IIIA (7ème classification TNM).
Les résultats prometteurs déjà rapportés avec près de 13 fois plus de chance d’avoir un taux de réponse pathologique complète dans le groupe expérimental (0 % de cellules tumorales visibles sur la pièce opératoire, odds ratio de 13,94 ; IC99 % : [3,49-44,75], p < 0,001). De même la survie sans évènement était statistiquement prolongée dans le bras expérimental (HR pour la progression ou le décès de 0,63 ; IC à 9 7% : 0,43-0,91 ; p = 0,005).
Amélioration de la survie globale avec la chimio-immunothérapie en néoadjuvant
Au mois d’aout 2025 ont été publiées dans le New England Journal of Medicine les résultats de survie globale après un suivi médian de 68,4 mois.
Le taux de survie globale à 5 ans était de 65,4 % dans le bras expérimental (chimio-immunothérapie) versus 55,0 % dans le bras chimiothérapie seule. L’analyse en sous-groupes rapportait que parmi les patients ayant eu une réponse pathologique complète (sous chimio-immunothérapie) le taux de survie à 5 ans atteignait 95,3 % [ IC95 % : 82,7-98,8].
Par ailleurs, une association entre la clairance du ctDNA (circulating tumoral DNA ou ADN tumoral circulant détectable dans une prise de sang en cours de traitement, et la réponse pathologique a été rapportée.
Ainsi ces résultats sont d’une importance majeure. Un bénéfice en survie globale incite à la prescription de ce double traitement chimiothérapie-immunothérapie en néoadjuvant chez les patients avec une intension chirurgicale, de stade IB à IIIA de la 7ème classification TNM .
De plus, même si en pratique le dosage du ctDNA n’est pas courant, il est ici rapporté comme un marqueur prédictif de réponse. La question suivante dans ce type de prise en charge est : pourra-t-on un jour se passer d‘une chirurgie d’exérèse si l’on suspecte une réponse pathologique complète ? Nous n’en sommes pas là, mais la réflexion est ouverte pour éventuellement déterminer les patients qui ne bénéficieraient plus de chirurgie après chimio-immunothérapie.











