Onco-Thoracique
CBNPC muté EGFR : l’essai MARIPOSA définit une nouvelle 1ère ligne
L’association amivantamab-lazertinib montre une supériorité en survie sans progression et en survie globale par rapport à l’osimertinib, traitement actuel de référence de 1ère ligne.
- utah778/iStock
Le traitement actuel de référence de 1ère ligne métastatique du Cancer Bronchique Non à Petites Cellules CBNPC muté EGFR (mutation commune del19 ou L858R) est l’osimertinib en comprimé 80 mg/jour (essai FLAURA).
L’étude MARIPOSA présentée ici est une étude de phase III, randomisée en 3 bras, qui a proposé à des patients atteints d’un CBNPC muté EGFR naïfs de traitement soit un traitement par l’association amivantamab-lazertinib (bras ouvert du fait des injections d’amivantamab), soir un traitement par osimertinib soit un traitement par lazertinib (ces deux derniers bras étant en aveugle). L’amivantamab est un anticorps bispécifique EGFR-MET qui a été associé au lazertinibn un inhibiteur de tyrosine kinase EGFR de 3ème génération.
Résultats encourageants en termes de survie sans progression et de survie globale
Au total 1 074 patients ont été randomisés avec un ratio 2:2:1. Le critère de jugement principal était la survie sans progression évaluée par un comité de relecture centralisée indépendant.
Après une médiane de 22 mois de suivi, l’association amivantamab-lazertinib a montré une réduction de 30 % du risque de progression de la maladie ou de décès versus osimertinib seul (HR=0,70, IC95 % : 0,58-0,85, p < 0,001). La survie médiane sans progression était de 23,7 mois [IC95 % :19,1-27,7] contre 16,6 mois [IC95 % : 14,8-18,5].
La toxicité anti EGFR et anti MET nécessite d’être prise en charge précocement
Cependant, les effets secondaires rapportés dans le bras association amivantamab-lazertinib étaient plus fréquents en lien avec l’action anti EGFR principalement. Les patients avaient suspendu leur traitement en lien avec les effets secondaires dans 10 % des cas chez les patients sous association versus 3 % chez les patients sous osimertinib seul.
L’association amivantamab-lazertinib est prometteuse avec cependant un profil de tolérance à prendre en compte et à accompagner dès le début de la stratégie thérapeutique. Il n’est pas clair aujourd’hui de savoir quel sous-groupe de patients bénéficieraient le plus en 1ère ligne d’un traitement par osimertinib seul, en association avec la chimothérapie (essai FLAURA-2), ou de l’association proposée ici amvantamab-lazertnib.











