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Chikungunya : 5 cas autochtones à Castries

Le nombre de cas autochtones de chikungunya a augmenté à Castries, dans l’Hérault, passant de trois à cinq en une semaine. L’OMS appelle la population à se protéger contre le moustique tigre, vecteur de transmission du virus. 

  • mrfiza/iStock
  • 25 Jul 2025
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    En une semaine, le nombre de cas autochtones de chikungunya est passé de trois à cinq à Castries, une commune située dans l'est du département de l'Hérault, en région Occitanie, selon le dernier bilan de Santé publique France (SpF).

    42 cas autochtones de chikungunya en France

    Tous ont fréquenté (domicile ou passage de plusieurs jours) la commune de Castries dans l’Hérault qui est considérée comme la zone de contamination, indique un autre communiqué de SpF. Les dates de début des signes s’étendent du 30 juin au 14 juillet. (...) Une personne résidant dans la commune, de retour de La Réunion où elle avait contracté le chikungunya fin mai, pourrait être à l’origine de la transmission”.

    À l’échelle nationale, SpF indique qu’au 22 juillet 2025, 12 épisodes de transmission autochtone de chikungunya ont été identifiés en France. En tout, ils représentent 42 cas, dont 13 à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, et 6 à Grosseto-Prugna, en Corse du Sud.

    On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes”, indique l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes. À l’inverse, ceux importés en métropole concernent des patients revenus d’un séjour à l’étranger pendant lequel ils ont été infectés. Actuellement, on en compte 833 en France pour le chikungunya, dont 88 en Occitanie.

    En France, un dispositif de surveillance des arboviroses - comme le chikungunya, la dengue ou le Zika - transmises par le moustique tigre est mis en place du 1er mai au 30 novembre. Celui-ci permet de suivre l’évolution des arbovirus et de limiter les cas sur le territoire.

    L’OMS demande aux pays de se préparer pour éviter de grandes épidémies

    De 2004 à 2005, une importante épidémie de chikungunya a balayé l’océan Indien, touchant de vastes populations dans de petits territoires insulaires avant de se propager à travers le monde et de toucher près d’un demi-million de personnes, a déclaré cette semaine Diana Rojas Alvarez, cheffe d’équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les arbovirus. Aujourd’hui, l’OMS observe la même tendance émerger : depuis début 2025, La Réunion, Mayotte et l’île Maurice ont toutes signalé d’importantes épidémies de chikungunya. On estime qu’un tiers de la population réunionnaise est déjà infecté.”

    D’autres pays sont aussi concernés par cette forte propagation, comme la Somalie, Madagascar ou encore le Kenya. Face à cette situation et pour éviter de grandes épidémies, l’instance de santé appelle les gouvernements à se préparer. 

    Nous tirons donc la sonnette d’alarme afin que les pays puissent se préparer à détecter rapidement et à renforcer leurs capacités pour éviter de très grandes épidémies, comme c’est souvent le cas avec le chikungunya”, a souligné Diana Rojas Alvarez. 

    Mais la prévention est aussi l’affaire de chacun. Pour limiter la prolifération du moustique tigre, il faut supprimer toutes les eaux stagnantes, lieu où les larves se développent. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande aussi de se protéger des piqûres en portant des vêtements longs, amples et clairs, en utilisant des répulsifs en extérieur et des moustiquaires en intérieur. 

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