Troubles du neurodéveloppement

Autisme, TDAH : vivre près d’espaces verts réduirait les risques, surtout en ville

Vivre près d’un espace vert réduirait les risques de développer des troubles du neurodéveloppement, surtout chez les enfants vivant dans des zones urbaines.

  • monkeybusinessimages/istock
  • 26 Jul 2025
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    Voici, si c’était encore nécessaire, un argument supplémentaire pour profiter plus souvent de la nature qui nous entoure. Vivre près d'espaces verts avant et pendant la grossesse ainsi que dans la petite enfance réduit les risques des tout-petits de présenter des troubles du neurodéveloppement en grandissant.

    Cette étude, portée par une équipe de Rutgers University, a été publiée dans la revue Environment International en juillet 2025.

    TDAH, autisme : les espaces verts bénéfiques avant et après la naissance

    Pour déterminer l’impact de grandir auprès de la nature, les chercheurs ont analysé les données démographiques et les diagnostics neurodéveloppementaux (TDAH, autisme…), extraits des dossiers de Medicaid (assurance maladie américaine), de plus de 1,8 million de couples mère-enfant. Leur exposition aux espaces verts a été mesurée grâce à l’imagerie satellite. Les scientifiques ont entre autres noté les niveaux de végétation à proximité des codes postaux résidentiels des mamans avant et pendant la grossesse ainsi que durant les premières années de vie de l’enfant.

    L'exposition à la nature pendant la grossesse était associée à un risque moindre de troubles du spectre autistique. De plus, plus la maman côtoyait la verdure avant de tomber enceinte, plus le risque de déficience intellectuelle diminuait. Fréquenter des espaces verts durant la petite enfance avait, de son côté, un effet protecteur contre les difficultés d'apprentissage.

    De plus, les chercheurs ont remarqué que ces liens étaient plus forts chez les jeunes vivant en zone urbaine et dans les familles afro-américaines et hispaniques.

    "Les associations étaient plus marquées chez les enfants vivant en milieu urbain, ce qui suggère un bénéfice potentiellement plus important des espaces verts là où ils sont limités", souligne Stefania Papatheodorou, auteure principale de l’étude, dans un communiqué.

    Améliorer l’accès aux espaces verts en ville pour lutter contre les troubles du neurodéveloppement

    Pour les chercheurs, leurs travaux montrent l’importance du contact avec la nature pendant l’enfance, et même avant. "Ces résultats suggèrent qu'améliorer l'accès aux espaces verts pourrait constituer une stratégie environnementale potentiellement modifiable pour réduire le risque de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants, en particulier dans les populations vulnérables et à faibles revenus, explique la Pr Papatheodorou. Cela suggère également que les stratégies d'urbanisme favorisant la verdure résidentielle pourraient avoir des effets bénéfiques à long terme sur le développement des enfants."

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