Virus
Chikungunya : un deuxième cas autochtone détecté en Isère
Deux cas de chikungunya sans lien avec un voyage ont été identifiés à Claix, près de Grenoble, confirmant une transmission locale du virus. Une nouvelle opération de démoustication est prévue cette nuit.

- Par Stanislas Deve
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- Ahmad Firmansyah / istock
Près de deux semaines après la découverte d'un premier cas de chikungunya autochtone à Claix (Isère), près de Grenoble, un second a été signalé ce vendredi "dans le même secteur", a indiqué l'Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes ce mardi 22 juillet. La circulation locale du virus est donc avérée.
Une nouvelle opération de démoustication programmée
"On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes", explique l’ARS dans un communiqué. Le chikungunya se transmet par la piqûre d'un moustique tigre (Aedes albopictus), lui-même infecté après avoir piqué une personne malade. Dans ce nouveau cas, la personne infectée résidait dans le périmètre où une première opération de démoustication avait été réalisée. "Il a probablement été piqué par un moustique infecté juste avant les opérations de démoustication", précise l’agence.Une nouvelle opération est prévue dans la nuit du 22 au 23 juillet, sous réserve de conditions météorologiques favorables. Elle visera à "éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes, vecteurs du virus", précise l'ARS. Les habitants concernés ont reçu un flyer d'information – ceux non informés ne sont pas dans la zone traitée.
Parallèlement, les autorités insistent sur les gestes quotidiens essentiels pour lutter contre la propagation du virus : couvrir ou vider les récipients d'eau, ranger les objets pouvant contenir de l'eau stagnante. Car c’est dans ces eaux que les moustiques tigres se reproduisent.
#Chikungunya | 2e cas autochtone dans la @VilledeClaix en Isère
— ARS Auvergne-Rhône-Alpes (@ARS_ARA_SANTE) July 22, 2025
????Le chikungunya se transmet par la piqûre d’un moustique tigre infecté. Protégez-vous avec un répulsif et des vêtements couvrants.
ℹ️https://t.co/fnpmbipqjJ pic.twitter.com/zmH7l5DX2V
Une menace sanitaire qui gagne du terrain
Les symptômes du chikungunya incluent une forte fièvre, des douleurs articulaires ou musculaires, des éruptions cutanées, voire des maux de tête. Les personnes revenant de zones tropicales sont invitées à consulter rapidement en cas de symptômes.
La situation de Claix s’inscrit dans une dynamique plus large. Selon un rapport de Santé Publique France, "au 15 juillet 2025, 13 épisodes de transmission autochtone d’arboviroses ont été identifiés en France hexagonale, dont 12 de chikungunya" (et un de dengue). Les régions touchées incluent la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie, la Corse, l’Auvergne-Rhône-Alpes, et pour la première fois, le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine. Face à cette progression, les autorités appellent à la vigilance, en particulier dans les zones où le moustique tigre est implanté.