Pneumologie

Pollution : la survie des malades du cancer du poumon est diminuée

Selon une étude épidémiologique californienne, une exposition à la pollution atmosphérique après le diagnostic d’un cancer du poumon diminue la survie des malades.

  • ssuaphoto/epictura
  • 30 Septembre 2016
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    L’exposition à la pollution atmosphérique est associée à une augmentation de l’incidence et de la mortalité du cancer broncho-pulmonaire, mais jusqu’à présent on ignorait son impact sur la survie après le diagnostic. Une étude publiée dans la revue Thorax montre que cette survie est diminuée.

    En utilisant le registre californien du cancer, les auteurs ont analysé les données de 352 000 personnes atteints d’un cancer du poumon récemment diagnostiqué entre 1988 et 2009. La concentration des polluants de l’air a été estimée pour chaque participant pendant la période de suivi puis comparée à la mortalité de toutes causes et stratifiée en fonction du stade et de l’histologie de la maladie.

    Stade précoce de cancer

    Les résultats mettent en évidence une réduction de la survie liée à la pollution. Pour une augmentation de 1DS (déviation standard) de dioxyde d’azote, d’ozone et de microparticules PM 10 et PM 2,5 chez des patients avec un cancer de stade localisé au diagnostic, les hazard ratio (HR) sont respectivement : 1,30 (95% CI 1,28-1,32), 1,04 (95% CI 1,02 -1,05), 1,26 (95% CI 1,25-1,28) et 1,38 (95% CI 1,35-141).

    Les HR ajustés sont plus faibles pour les stades tardifs, l’association la plus importante entre pollution et diminution de la survie étant retrouvée chez les patients atteints d’un stade précoce de cancer non à petites cellules, en particulier les adénocarcinomes.

    Eckel SP, Cockburn M, Shu Y-H, Deng H, Lurmann FW, Liu L, et al. Air pollution affects lung cancer survival. Thorax. oct 2016;71(10):891‑8.

     

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