Pédiatrie

Enfant obèse : effet métabolique rapide de la réduction du sucre

Réduire la consommation de sucre des enfants entraîne des effets bénéfiques sur la cholestérolèmie ou l’hypertension artérielle en un peu plus d’une semaine.

  • 28 Octobre 2015
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    Chez les enfants obèses, remplacer les aliments riches en sucre par des produits riches en graisses ou protéines améliore rapidement en à peine 10 jours les troubles métaboliques. C'est ce que révèle une étude publiée ce lundi dans la prestigieuse revue Obesity.

    Des chercheurs de l’université de San Francisco et Touro en Californie montrent en effet que réduire la consommation de sucre de ces enfants entraîne sans délai une baisse de leur taux de cholestérol ou de la pression artérielle, et ce sans perte de poids.

    43 enfants et adolescents obèses âgés de 9 à 18 ans ont été suivis par les scientifiques. Ils présentaient tous au moins un trouble métabolique chronique comme de l’hypertension, un taux élevé de triglycérides ou un marqueur de stéatose hépatique.

    Un effet métabolique même sans perte de poids

    Durant l’expérience, l’alimentation des participants a été contrôlée afin de réduire au maximum la consommation de sucre. En revanche, l’apport calorique est resté le même car ils ont remplacé les produits riches en sucres par des aliments riches en protéines ou graisses.

    Par exemple, les barres chocolatées et autres snacks sucrés ont été substitués par des bagels, des céréales ou des pâtes. Au total, le régime des enfants contenait entre 10 et 28 % de sucre en moins et entre 4 et 12 % de fructose en moins que d’habitude.

    Avant le début et après l’expérience, les taux de sucre et de cholestérol sanguins des enfants ont été mesurés à jeun. En outre, une balance leur a été donnée afin qu’ils se pèsent chaque jour. L’objectif n’était pas de leur faire perdre du poids. Ainsi, lorsque les enfants maigrissaient, les chercheurs les autorisaient à consommer plus d’aliments pauvres en sucres.

    « Lorsque vous éliminez le sucre, les enfants commencent à être sensibles au sentiment de satiété. Ils nous ont rapporté avoir eu l’impression de manger plus qu’avant, même s’ils consommaient le même nombre de calories. Certains nous ont même dit qu’on les bourrait de nourriture », raconte l’un des auteurs de l’étude, le Pr Jean-Marc Schwartz de l’université de Touro en Californie.

    Robert Lustig, et al. Isocaloric fructose restriction and metabolic improvement in children with obesity and metabolic syndrome. 10.1002/oby.21371

     

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