Gynéco-obstétrique
Vaginose bactérienne : un probiotique local réduit le risque de récidive
L’administration par voie vaginale de Lactobacillus crispatus réduirait le risque de récidive de mycoses bactériennes dans un essai randomisé.
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Après administration vaginale séquentielle d’un probiotique, Lactin-V, le risque de récidive de vaginose bactérienne à 12 semaines a été réduit d’un tiers, passant de 45% dans le groupe placebo à 30% dans le groupe traitement actif (OR 0,66 ; IC 95% 0,44-0,87; p=0.01).
Les résultats de cette étude randomisée en double aveugle versus placebo ont été publiés dans le NEJM. Menée sur 228 femmes âgées de 18 à 45 ans, ces données confirment l’efficacité de la stratégie « probiotique » dans une affection qui touche de 30 à 50 % des femmes et récidive dans de 20 à 75% des cas après un traitement antibactérien.
Une étude randomisée phase 2b
La spécialité Lactin-V est un probiotique composé de 2.109 CFU de Lactobacillus crispatus CTV-05, qui s’administre par voie vaginale à l’aide d’un applicateur.
Dans cet essai de phase 2b, le traitement était débuté dans les 30 jours suivant la prise de métronidazole, selon un schéma séquentiel : 1 application vaginale pendant 4 jours consécutifs au cours de la première semaine, puis 2 doses hebdomadaires pendant 10 semaines. Les femmes devaient noter les symptômes, la date des règles et des rapports sexuels.
La moitié des 228 femmes inclus dans cet essai avaient déjà eu plus de 5 épisodes de vaginose bactérienne, 152 ont reçu le traitement actif, 76 le placebo.
Persistance de Lactobacillus crispatus en vaginal
La réalisation de prélèvements réguliers a permis de confirmer la persistance de L. crispatus CTV-05 au niveau vaginal chez de 79 à 84 % des femmes au cours des semaines 4, 8 et 12, et chez 48 % d’entre elles à 24 semaines, sans impact des règles ni des rapports sexuels. Dans le bras placebo, ces taux étaient respectivement de 2 à 6 % et 2%.
Les bénéfices du traitement se sont maintenus à 24 semaines, avec un odd ratio de 0,73 (IC 95 0,54-0,92). Les auteurs n’ont pas rapporté de différence entre les deux bras de traitement quant à la survenue d’effets secondaires locaux ou généraux (87 % vs 79 %, OR 1.11; IC 95 0,98-1,33 ; p=0.12).











