Dermatologie

Piqûre de méduse : du chaud, pas du froid !

La douleur provoquée par une piqure de méduse est soulagée par le chaud entre 40 et 50 degrés, pas par le froid. Une méta-analyse a tranché.

  • Jérôme S / Flickr
  • 21 Avril 2016
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    Froid, chaud, vinaigre, urine… A chacun sa méthode, à chacun son astuce de grand-mère, plus ou moins efficace pour lutter contre les piqûres de méduses. En pleines premières (et fraîches !) baignades des vacances de printemps, une méta-analyse de l’université de Hawaii (Etats-Unis), publiée dans le journal Toxins, met un point final à la guerre chaud-froid pour soulager la sensation de brûlure. Leur verdict est sans appel : il faut du chaud !

    Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont réuni les résultats de 2 000 études parues dans différentes publications scientifiques. « Consciente du débat animé sur l’utilisation de l’eau chaude, j’ai été stupéfaite de remarquer que la science était aussi claire sur le sujet », confie le Dr Christie Wilcox, auteur principal de l’étude.

    « Les gens pensent que l’application de glace peut aider parce que les piqûres de méduse brûlent, poursuit-elle. En cherchant sur Google, beaucoup de sites –même sérieux– procurent ce conseil ». Il n’y a pourtant aucun doute. Une douzaine d’articles scientifiques montrent par ailleurs que les venins provenant d’êtres marins sont inactivés par la chaleur, entre 40 et 50 °C.

    Pas d'urine

    Les recommandations en cas de piqûre seraient donc les suivantes : pour éliminer les filaments de méduse – la partie irritante de l’animal – les petites techniques de survie sont valables. Sans pince à épiler à disposition, il est possible de mettre un peu de sable sur la zone touchée pour piéger les derniers filaments accrochés, puis de l’enlever délicatement avec un morceau de carton par exemple.

    Une fois les filaments retirés, il suffit ensuite de rincer longuement à l’eau bien chaude (45-50 °C), dès que possible, puis de désinfecter. Dans tous les cas, pas la peine d’insister pour uriner (ou se faire uriner) sur la plaie. La chaleur n’est pas suffisante, et elle augmente les risques d’infections.

    Heated Debates: Hot-Water Immersion or Ice Packs as First Aid for Cnidarian Envenomations?

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