Infectiologie
VIH : un nouveau traitement prometteur contre la stéatose hépatique
Chez les personnes séropositives et souffrant de stéatose hépatique, des chercheurs ont démontré les effets très bénéfiques de la tésamoréline chez plus de trois patients sur dix.
- Motortion/istock
Parmi les personnes séropositives, certaines souffrent de stéatose hépatique, voir de fibrose. Jusqu’ici aucun traitement ne permettait de les soigner. Des chercheurs ont découvert les effets bénéfiques de la tésamoréline. Chez plus de trois patients sur dix, elle permet de retrouver un foie sain.
Cette étude prometteuse est publiée dans The Lancet HIV. Le National Institute of Allergy and Infectious Disases valide ses résultats et l’efficacité d’un médicament pour soigner la stéatose du foie chez les patients atteints du VIH.
25% des personnes séropositives souffrent de stéatose du foie
La tésamoréline est une hormone, administrée sous forme d’injections aux patients. Elle est déjà utilisée pour soigner dd'autreses complications liées au sida.
Dans cette étude, les scientifiques ont analysé ses effets sur la stéatose hépatique non-alcoolique. Cette maladie touche environ un quart des personnes séropositives, mais aucun traitement ne permet de la soigner. À terme, elle peut évoluer en cancer du foie.
Un foie sain au bout de douze mois
L’étude a duré un an, pendant lequel les participants ont reçu des injections quotidiennes, soit d’un placebo, soit de tésamoréline. Tous étaient séropositifs et souffraient de troubles du foie : fibrose ou stéatose hépatique non-alcoolique. Ceux qui ont reçu l’hormone avaient un foie en meilleure santé au bout d’un an. Le critère retenu par les chercheurs était le taux de graisses contenue dans le foie, en sachant que pour un individu sain, il est inférieur à 5%. 35% des personnes soignées avec le nouveau traitement ont atteint ce seuil, contre seulement 4% de ceux qui prenaient le placebo.
D’autres marqueurs sanguins associés à l’inflammation du foie ont baissé chez les individus soignés avec la tésamoréline. "D’autres recherches devraient nous informer sur les possibles bénéfices à long terme de cette technique et permettre de développer des formules qui pourraient aider toutes les personnes atteintes de maladie du foie, quelque soit leur état sérologique", concluent les chercheurs.
En 2018, 770 000 personnes sont décédées du sida à travers le monde.











