Pneumologie

BPCO : les professions qui exposent au risque….

Six groupes de professions qui exposent à un risque accru de BPCO ont été identifiées dans une large étude mais dont les méthodes restent faibles. D’après un entretien avec Sébastien Hulo.

  • 26 Septembre 2019
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    Une étude parue en 2019, dans l’European Respiratory Journal, a cherché à créer une liste de professions dont les salariés sont à risque de développer une BPCO. Une évaluation entre le cursus laboris « vie entière » et la fonction pulmonaire a été évaluée chez 94 551 sujets dont les EFR et le statut tabagique étaient renseignés. Une comparaison avec 19 286 travailleurs de bureau a ensuite été faite.

    Une liste de professions à risque utile ne pratique quotidienne

    Le docteur Sébastien Hulo, médecin du travail au Centre Hospitalier Universitaire de Lille, explique qu’il peut être intéressant d’avoir une liste de professions à risque de développer une BPCO, pour la pratique quotidienne. En effet, les professions les plus exposées doivent attirer l’attention du clinicien, surtout si le sujet est fumeur. Il relève que la force de cette étude réside dans le recrutement d’une large population générale. En France, les agriculteurs et les pharmaciens apparaissent comme une population à risque alors que ce risque apparait non significatif chez les mineurs, ce qui rend ces résultats surprenants, laissant place au doute sur la fiabilité de la méthodologie.

    A condition de bien définir la BPCO

    Sébatien Hulo précise que le critère utilisé dans l’étude est simplement un rapport de Tiffeneau inférieur à la normale sans évoquer les symptômes de BPCO. Il s’agit plus de troubles ventilatoires obstructifs que de réelle BPCO. De plus, cette étude est transversale ce qui lui confère une faiblesse supplémentaire. Sébastien Hulo précise également que l’on ne connait pas la prévalence de la BPCO dans le groupe des travailleurs de bureau, et que certains métiers, comme les mineurs, sont faiblement représentés. Il existe donc un probable biais de classification.


    En conclusion, l’intérêt d’élaborer une liste de métiers à risque de BPCO ne fait aucun doute en pratique quotidienne, surtout chez les fumeurs, mais des études plus spécifiques sont nécessaires pour les définir précisément.

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