Pneumologie
Sclérodermie : des résultats encourageants sur les atteintes pulmonaires avec le nintedanib
Le nintedanib semble ralentir l’évolution des pneumopathies interstitielles liées à la sclérodermie systémique, et peut constituer une piste intéressante, malgré quelques effets secondaires.
Une étude, parue en juin 2019, dans le New England Journal of Medicine, a cherché à montrer l’efficacité du nintedanib sur la pneumopathie interstitielle diffuse liée à la sclérodermie, ainsi qu’à en déterminer les effets secondaires. Au total, 576 patients ont été inclus et divisés en deux groupes dont l’un a reçu le nintedanib et l’autre un placebo. La capacité vitale forcée a ensuite été évaluée dans les deux groupes, sur une période de 52 semaines.
Le nintedanib : anti-fibrosant et anti-inflammatoire
L’une des principales complications de la sclérodermie systémique est la pneumopathie interstitielle diffuse. Elle représente une cause majeure de mortalité au cours de cette maladie. Le nintedanib, inhibiteur de la tyrosine kinase, est connu pour avoir un effet anti-fibrosant et anti-inflammatoire. Le groupe ayant reçu le nintedanib a eu un déclin de la capacité vitale forcée plus faible que le groupe placebo. C’est toutefois le seul effet observé de ce médicament sur les manifestations de la sclérodermie.
Des effets secondaires gênants mais contournables.
Le groupe de sujets ayant reçu le nintedanib a été confronté à des effets secondaires gastro-intestinaux plus fréquents que les sujets inclus dans le groupe placebo. Ces effets indésirables étaient surtout représentés par des diarrhées. Aucun autre effet secondaire n’a été relevé. Un traitement luttant contre les diarrhées peut permettre de limiter ces effets.
En conclusion, le nintedanib constitue une piste intéressante pour ralentir l’évolution des complications pulmonaires de la sclérodermie, potentiellement mortelles. D’autres études sont nécessaires pour en préciser le rapport bénéfice /risque.











