Cardiologie
HTA : pas d'amélioration du diagnostic en 10 ans
L’hypertension artérielle concerne un tiers des Français. Pourtant, la moitié d’entre eux ne le sait pas. Santé Publique France s’inquiète de l’absence de progrès en matière de lutte contre la maladie.
- SARINYAPINNGAM/iStock
Un tiers des Français concernés et la moitié ne le sait pas. L’hypertension artérielle, appelée aussi HTA, demeure mal diagnostiquée en France d’après une étude menée par Santé Publique France et publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH).
L’hypertension artérielle est une pression trop élevée du sang dans les artères avec un risque de lésion de leur paroi à cause de la sur-pression. Ce phénomène provoque une rigidification des artères, elles vont alors vieillir plus vite. Il y a HTA lorsque la pression artérielle systolique est supérieure ou égale à 140, ou lorsque la pression artérielle diastolique est supérieure ou égale à 90. La première correspond à la valeur maximale trouvée pendant la contraction du cœur, la seconde correspond au contraire à la valeur la plus basse mesurée après le relâchement du cœur.
Une personne atteinte de HTA a des risques plus élevés d’accidents cardiovasculaires et d’insuffisance rénale. Il n’y a pas vraiment de symptôme lorsque l’on est atteint d’hypertension artérielle, sauf en cas de violente poussée où il peut exister une gène ou des maux de tête. Le dépistage est fait en général lors d’une consultation de médecine générale, ou lors d’un dépistage organisé.
Pas d’amélioration du diagnostic en 10 ans
L’institut a mené une enquête entre 2014 et 2016 sur 2 169 Français âgés de 18 à 74 ans. Ils constatent que les hommes sont plus touchés que les femmes. Ils sont 36,5% à en souffrir contre 25,2% des femmes.
Les chercheurs ont aussi comparé leurs données à celles récoltées en 2004. Ils ont constaté que l’hypertension n’est aujourd’hui pas mieux dépistée, ni mieux soignée. Chez les femmes, la prise en charge thérapeutique s’est même dégradée.
De nombreux Français seraient des hypertendus qui s'ignorent selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France ! https://t.co/QcjD4VCyyG pic.twitter.com/HMnL9KDAmn
— Infirmiers.com (@infirmierscom) April 24, 2018
De multiples facteurs de risque
Certains facteurs augmentent le risque d’hypertension artérielle. Une consommation excessive de sel, le tabagisme, le surpoids, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée mais aussi le stress professionnel. Mais la maladie peut aussi être héréditaire, dans le cas où les deux parents sont hypertendus, le risque d’hypertension est élevé, certaines maladies peuvent aussi accroître le risque comme le diabète, le cholestérol, les dérèglements hormonaux ou certains traitements médicamenteux. Le risque d’hypertension artérielle augmente avec l’âge.
L’âge moyen des hypertendus est de 62 ans. C’est en général vers 50 ans qu’elle apparaît. En France, elle concernerait 14 millions de personnes, dont 12 sont sous traitement. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 1 adulte sur 3 dans le monde est atteint de HTA, et la maladie serait responsable de 9,4 millions de morts par an.











