Cardiologie

Obésité : des chercheurs britanniques réfutent le "paradoxe de l'obésité"

Une étude portant sur environ 300 000 personnes remet en cause le "paradoxe de l’obésité" selon lequel le fait d’être en surpoids ou obèse n’expose pas à un risque majeur de maladie cardiovasculaire.

  • SeventyFour
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  • 16 Mars 2018
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    Des chercheurs britanniques réfutent le paradoxe de l’obésité, qui veut que les obèses n'aient pas de problèmes cardiovasculaires, après avoir analysé les données médicales de 296 535 personnes. Leurs résultats sont publiés dans l’European Heart Journal le 16 mars 2018.

    Une cible d'IMC "sain"

    Ils constatent que les personnes ayant un IMC entre 22 et 23 Kg/m2 ont un risque cardiovasculaire plus faible. Ils précisent qu’avec un IMC supérieur à 22 Kg/m2, le risque de pathologie cardiovasculaire augmente de 13% pour chaque augmentation de 5,2 Kg/m2, chez les femmes et de 4,3 Kg/m2, chez les hommes.

    Quant au tour de taille, pour des hommes et des femmes ayant respectivement un tour de taille de 74 et 83 cm, le risque de pathologie cardiovasculaire augmente de 16% chez les femmes et de 10% pour les hommes pour 12,6cm et 11,4 cm respectivement. Il en est de même pour les rapports taille-hanche et le pourcentage de masse grasse corporelle. 

    Vers l'évolution des recommandations

    Avec ces conclusions, les auteurs de l’étude de l’European Heart Journal réfutent les conclusions contradictoires antérieures. Ils précisent toutefois que le biais incarné par la présence d’une maladie préexistante est à prendre en compte.

    Ils estiment « qu’en maintenant un IMC sain d’environ 22-23 Kg/ m2, les personnes en bonne santé minimisent leur risque de développer ou de mourir d’une pathologie cardiaque. » Ils ajoutent que « même dans la catégorie normale d’IMC compris entre 18 et 25 K/ m2, le risque de pathologie cardiovasculaire augmente au-delà d’un IMC de 22-23 K/ m2

    Selon eux, la réputation de bénignité cardiovasculaire de l'obésité serait être dues à différents facteurs confondants, comme le tabagisme puisqu’il modifie la distribution des graisses ainsi que l’appétit, ou à la présence d’une pathologie pré-existante non diagnostiquée. 

    Leurs résultats peuvent faire évoluer les recommandations de prévention et gestion des pathologies cardiovasculaires.

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