Nutrition

Régimes : pauvre en graisses ou en sucres, une équivalence

Certains prônent un régime pauvre en glucides, d’autres un régime pauvre en graisses. D’après une étude menée aux Etats-Unis, les deux seraient équivalents. Si l'alimentation est saine, ils permettent de perdre du poids et ont les mêmes conséquences sur la santé. 

  • amarosy/epictura
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  • 22 Février 2018
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    Le régime "low carb" est très à la mode, son nom signifie pauvre en glucides. Pâtes, pains, produits sucrés : il faut bannir tout ce qui contient trop de glucides. Une étude parue dans The Lancet en août dernier montrait qu’une consommation trop importante de glucides était dangereuse pour la santé. Dans le cas d’un régime riche en graisses, le taux de mortalité est moins élevé. Régime pauvre en graisses ou pauvre en glucides ? C’est un vrai débat. Une nouvelle étude réalisée au sein de la Stanford University School of Medicine montre que les deux régimes se valent. 


    Des aliments sains

    Deux groupes de participants ont participé à l’étude. Ils étaient au total 609, hommes et femmes, âgés de 18 à 50 ans. Pendant 12 mois, l’un des groupes a suivi un régime pauvre en glucides, l’autre un régime pauvre en graisses. Leur alimentation était saine malgré ces restrictions, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas consommé de bacon pour ceux qui suivaient un régime pauvre en graisses, ou de soda pour ceux qui suivaient un régime pauvre en sucres.

    "Nous avons demandé à tout le monde, quelque soit le régime suivi, de faire ses courses au marché et de ne pas acheter de nourriture transformée. Nous leur avons aussi conseillé de faire en sorte de ne pas se sentir affamé ou privé, en adaptant leur régime", explique Christopher Gardner, l’un des auteurs principaux de l’étude. Des tests ont été réalisés avant et après le régime, sur l’insuline et le génotype notamment. 


    Les avantages d’une alimentation plus réfléchie

    Au bout des 12 mois, la perte de poids moyenne était de 12 kilos. Mais cela n’a eu aucune conséquence sur leur génotype, ni sur leur taux moyen d’insuline. Aucun des deux régimes ne peut donc être considéré comme meilleur pour la santé. Pour les scientifiques américains, cette étude montre surtout l’intérêt d’une alimentation plus saine, moins riche en sucre et en produits transformés: "Pour les deux groupes, nous avons eu comme retour des gens qui ont perdu le plus de poids, que nous les avons aidés à changer leur relation à la nourriture et que maintenant ils sont plus réfléchis et consciencieux dans leur manière de manger".

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