Infectiologie

Couverture vaccinale : un enjeu de santé publique

Une analyse récente montre que même une faible diminution de la couverture vaccinale des enfants à un impact certain sur la santé publique et les dépenses de santé. Il est donc urgent de relancer le dialogue entre les autorités et la population.  

  • 27 Septembre 2017
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    Une analyse américaine, publiée dans le JAMA, sur la base du centre américain pour le contrôle des maladies et de la prévention a permis d’estimer qu’une baisse de 5% de la couverture vaccinale multiplierai par 3 l’incidence de la rougeole chez les enfants de 2 à 11 ans chaque année.

    Une modélisation de l’impact de la couverture vaccinale

    Cette étude a modélisé l’impact du niveau de couverture vaccinale ROR sur la transmission de ces maladies infectieuses aux Etats-Unis. A partir des données du centre américain pour le contrôle des maladies et de la prévention et à l’aide d’un modèle mathématique, cette étude a souhaité prédire la prévalence de la rougeole et les coûts lié à une augmentation des infections en cas de baisse de la couverture vaccinale.

    Un impact important

    Une baisse de 5% de la couverture vaccinale chez les enfants de 2 à 11 ans serait responsable d’une augmentation par 3 des cas de contagion et une augmentation des coûts de 2,1millions de dollars par an. Actuellement la prévalence de vaccination dans cette population est de 93%. Dans le cas contraire une augmentation de la vaccination à 95% des sujets permettrait de baisser la prévalence de la rougeole de 20%.

    Si le modèle avait pris en compte les autres populations (adolescent, adultes), ces chiffres auraient été sensiblement plus importants.

    En pratique 

    La rougeole est une infection virale qui nécessite une forte couverture vaccinale (90-95%) pour être efficace. La défiance actuelle envers la vaccination en général pose un réel problème de santé publique et montre, dans l’actualité ressente, une augmentation des cas de certaines maladies contrôlées jusqu’alors.

    En France, les enfants nés à partir du 1 er janvier 2018 devront se soumettre au nouveau calendrier vaccinal obligatoire pour 11 maladies et voulu par la ministre de la santé Agnès Buzin. En plus de la diphtérie, du tétanos et de la poliomyélite (DTP), déjà obligatoires, les vaccins contre la coqueluche, l’hépatite B, l'Haemophilus influenzae (responsable de méningites), le pneumocoque, le méningocoque C et les virus de la rougeole, des oreillons, de la rubéole seront aussi concernés. Le but : vacciner les 30% d’enfants qui ne le sont aujourd’hui pour le méningocoque C et les 20% qui ne reçoivent pas le rappel du ROR.

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