Neurologie
Parkinson : l'hépatite C serait un facteur de risque
L'hépatite C pourrait être un facteur de risque de la maladie de Parkinson selon une nouvelle étude réalisée à Taiwan
- SIPANY/SIPA
Entre 130 et 150 millions de personnes sont porteuses chroniques du virus de l’hépatite C, dans le monde. Transmis par le sang, ce virus peut entraîner une hépatite chronique, une cirrhose et des décès par cancer hépatique. Désormais, une nouvelle étude publiée dans Neurology et menée à Taiwan sur plus de 200 000 individus, met en évidence un risque supplémentaire : l'hépatite C pourrait augmenter le risque de développer la maladie de Parkinson.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs, menés par le Dr Kao, ont analysé les données médicales de personnes d'un registre de santé national entre 2000 et 2010. Près de 50 000 de ces participants étaient atteints d'hépatite B et/ou C, et ont pu être comparées à plus de 199 000 personnes qui n'étaient pas touchées par cette maladie. Tous ont ensuite été suivis sur une durée de 12 ans pour détecter tout signe potentiel de la maladie de Parkinson.
Risque augmenté de 30 %
Parmi les malades souffrant de l'hépatite C, 120 d'entre eux ont développé la maladie de Parkinson, contre 1 060 des individus non atteints d'hépatite, beaucoup plus nombreux à participer à l'étude. Après avoir évalué ces chiffres à la lumière des autres facteurs comme l'âge, le sexe, ou la présence de diabète, les chercheurs concluent que les participants, hommes ou femmes, atteints d'hépatite C, avaient 30 % de plus de risque de développer la maladie de Parkinson que les autres.
Même les personnes atteintes d'hépatite B, ou des deux types B et C, avaient une probabilité de développer Parkinson, similaire à celle des personnes non malades. Une association que les scientifiques n'étaient pas encore en mesure d'expliquer.
En France, 175 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson et environ 10 000 nouveaux cas sont détectés chaque année. Les traitements ne sont aujourd'hui pas toujours efficaces, la prise en charge thérapeutique étant complexe et propre à chaque malade. De plus, les causes exactes de la pathologie sont encore très mal connues.
Une telle étude représente un nouvel espoir pour les patients en identifiant un nouveau facteur de risque potentiel, et en orientant un peu mieux la recherche, pour de nouveaux médicaments.











