Infectiologie

Coronavirus : première étude clinique avec l'hydroxychloroquine à Marseille

À l'institut hospitalo-universitaire de Marseille, une première étude clinique a été lancée sur 24 patients pour étudier les effets d’un antipaludéen de synthèse, l'hydroxychloroquine.

  • Samara Heisz/iStock
  • 10 Mars 2020
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    C’est le premier essai clinique français sur le coronavirus. À l'institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, le directeur de l'établissement, le professeur Didier Raoult, accompagné de ses équipes, ont lancé cet essai sur 24 patients testés positifs au Covid-19 et hospitalisés dans l’Institut (dont quelques malades exclus sans explications précises), selon une information du journal 20 Minutes.

    La dose et la durée du traitement par l'hydroxychloroquine ne sont pas précisées, mais dans la publication chinoise de référence, c'est la dose de 500 mg de phsophate de chloroquine, 2 fois par jour pendant 10 jours qui avait été testée, une dose double de celle utilisée chez l'homme dans le lupus (250 mg de phosphate de chloroquine est presque équivalent à 200 mg d'hydroxychloroquine - NDLR). Le projet de recherche a été validé par le ministère de la Santé la semaine dernière.

    Un médicament connu

    Cet essai clinique concerne un antipaludéen de synthèse, nommé Plaquenil, et s’intéresse plus précisément aux effets de l’hydroxychloroquine. Le choix de ce médicament repose sur le fait que Zhong Nanshan, pneumologue chinois et expert du pays en matière de maladies respiratoires, “a rapporté que, sous chloroquine, le portage viral était réduit à quatre jours, justifie Didier Raoult dans une vidéo publiée sur YouTube par l'IHU. On espère confirmer ces données, parce que ça permettra en particulier pour ceux qui sont porteurs de quantité de virus considérables de diminuer cette charge virale et le risque de contamination secondaire.”

    La chloroquine a été remise en cause par certains spécialistes, mais Didier Raoult précise que ce médicament ne présente pas de risque puisqu’il est connu depuis longtemps. “La Chine, l’Iran, d’autres pays sont en train de recommander en première intention d’utiliser la chloroquine avec quand même, l’avantage — là aussi on a entendu beaucoup de choses — de connaître les risques toxiques d’un médicament utilisé depuis 60 ou 70 ans. C’est beaucoup plus facile, que de connaître les risques toxiques d’un médicament qui n’a pas été utilisé. Le risque n’est pas du tout de même nature”, avance-t-il.

     

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