Grossesse : l'échographie à 36 semaines réduit les risques de l'accouchement

Avant un accouchement, la présentation par le siège est généralement diagnostiquée au 8e mois, lors de la palpation de l’utérus. Si le bébé est assis en tailleur, on parle de siège complet et si ses jambes sont en extension vers le buste, on parle de siège décomplété.

Ensuite, la question du mode d’accouchement se pose, car si la mère accouche par voie basse, il existe des risques de complications et le bébé peut être asphyxié. En cas de doute, une radiographie (radiopelvimétrie) peut être réalisée.

Éviter les urgences médicales et les décès

Des chercheurs britanniques, de l’Université de Cambridge et de l’Université d’East Anglia, estiment qu’effectuer une échographie supplémentaire, à 36 semaines de grossesse, permettrait d’éviter ces complications. Leur étude est publiée dans la revue PLOS Medicine.

Pour mener leur recherche, ils ont effectué une échographie à 36 semaines d'aménorrhée chez 3 879 femmes qui avaient leur première grossesse. Le bébé se présentait par le siège chez 179 d'entre elles, soit dans 4,6% des cas. Or, dans plus de la moitié des cas, cela n’a pas été détecté auparavant par le suivi normal de la grossesse. Ces femmes ont pu avoir une tentative de version par manœuvre externe pour remettre le bébé dans une présentation normale. En cas d’échec, une césarienne a été planifiée.

La possibilité de faire des économies

Parmi ces 179 femmes, aucune n’a choisi de tenter un accouchement par voie basse, en raison des complications possibles. "Nous estimons qu’un examen de routine au Royaume-Uni pourrait éviter environ 15 000 présentations par siège non diagnostiquées, plus de 4 000 césariennes d’urgence et entre 7 et 8 décès de bébés par an", déclare le Dr Ed Wilson, l’un des auteurs de l’étude.

Toujours selon le Dr Ed Wilson, le coût de cette échographie supplémentaire s’élèverait à 12,90£. En évitant les complications médicales, cela permettrait aussi de faire des économies.