Santé des femmes
Lorie se confie sur son endométriose : “si j’avais attendu plus longtemps, je serais ressortie avec une stomie”
Lors d’un événement organisé pour sensibiliser à l’endométriose et aux solutions pouvant soulager les symptômes, Lorie s’est confiée sur le chemin parcouru dans la prise en charge de la maladie.
- Par Sophie Raffin
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Au cours des dernières années, de nombreuses femmes ont pris la parole dans les médias pour parler de l’endométriose. La chanteuse Lorie Pester a été une de ces voix. Si l’artiste reconnaît que des progrès ont été faits, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge de cette maladie gynécologique inflammatoire comme elle l'a rappelé lors de l'événement "une voix pour l’endo" organisé avec la mutuelle Nostrum Care et l’espace dédié au bien-être féminin Pemlab le 6 novembre dernier.
Endométriose :"il n’y a pas encore assez de sensibilisation dans les collèges"
L’interprète de “Je serai ta meilleure amie” mesure le chemin parcouru concernant la prise en compte de l'endométriose. “Un chapitre endométriose a été intégré dans le livre de médecine depuis 3 ou 4 ans. Cela a été un combat pour qu’il y rentre. Mais ça y est”, souligne-t-elle. Si les professionnels de santé et le grand public connaissent mieux cette maladie qui touche entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France, le délai moyen pour obtenir un diagnostic reste important : environ 7 ans.
Pour Lorie, il faudrait améliorer la sensibilisation, notamment auprès des adolescentes. "Il n’y a pas encore assez de sensibilisation dans les collèges. Il faudrait qu’il y ait une journée de sensibilisation tous les ans. Par exemple, organiser un cours avec des intervenants qui viennent expliquer ce qu’est la maladie et ses symptômes et surtout dire : les filles si ça vous arrive, parlez-en à vos parents ou l’infirmière scolaire."
"Des lésions avaient commencé à attaquer les organes"
Une prise en charge précoce de l’endométriose est l’un des points essentiels dans la lutte contre cette maladie. En effet, la muqueuse utérine peut migrer vers d’autres organes, créant de nouveaux foyers d’endométriose, et par effet domino, de nouvelles douleurs ainsi que des complications importantes.
L’errance médicale vécue pendant de très longues années par Lorie a d’ailleurs failli avoir un impact très important sur sa santé. "Quand mon médecin m’a opéré, au réveil, il m'a dit que des lésions avaient commencé à attaquer les organes. Il a dû me couper des morceaux du tube digestif et de l'utérus. Si j’avais attendu plus longtemps, je serais ressortie avec une stomie", se souvient l’artiste.
Comme 70 % des femmes atteintes d’endométriose, Lorie a connu des douleurs chroniques invalidantes. Lors de cette rencontre organisée au sein du lieu dédié au bien-être féminin naturel Pemlab (Paris 2e), elle a confié avoir eu recours à des produits naturels et des médecines douces en plus des antidouleurs pour tenter de les vaincre. "Je trouve que c'est vraiment complémentaire avec la médecine générale. Cela peut aider notamment pour les autres symptômes comme les troubles digestifs, les douleurs pendant les rapports et tout ça."








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