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Obésité : le thé vert améliore la sensibilité à l'insuline et la tolérance au glucose

Chez les souris, cette boisson peut atténuer les effets négatifs d'un régime riche en graisses, ce qui pourrait en faire un complément potentiel pour les interventions diététiques.

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  • 14 Septembre 2025
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    Connu pour ses propriétés antioxydantes, le thé vert, plus précisément ses bénéfices sur les maladies métaboliques telles que l'obésité et le diabète de type 2, ont fait l’objet de plusieurs recherches. Pour rappel, l’obésité entraîne souvent une résistance à l'insuline, en particulier dans les tissus périphériques comme les muscles squelettiques. "Le thé vert s'est révélé prometteur pour atténuer la résistance à l'insuline dans plusieurs modèles d'obésité induite par l'alimentation. Cependant, sa capacité à améliorer la sensibilité à l'insuline en modulant le métabolisme des muscles squelettiques en l'absence de stress métabolique, tel qu'une exposition constante au froid, reste incertaine", selon des scientifiques de l'Université Cruzeiro do Sul de São Paulo (Brésil).

    Le thé vert protège les muscles contre les effets néfastes de l'obésité

    Ainsi, dans une nouvelle étude, ces derniers ont voulu évaluer l'effet du thé vert sur le métabolisme des muscles squelettiques chez des souris présentant de l’obésité. Maintenus à une température neutre (28 °C), les animaux ont été soumis à un régime hypercalorique durant quatre semaines, comprenant à la fois des matières grasses et ce qu'ils appellent un « régime cafétéria », qui imite le régime alimentaire occidental. Ensuite, ils ont, en parallèle, bénéficié d’un extrait de thé vert (un concentré de la plante garantissant la présence de flavonoïdes) pendant 12 semaines supplémentaires. Dans le détail, certains d'entre eux ont commencé à recevoir de l'extrait de thé vert à une dose de 500 mg par kilogramme du poids corporel administrée par voie intragastrique. D’après les auteurs, cette quantité équivaudrait à consommer environ 3 grammes de thé vert par jour, soit trois tasses, pour les êtres humains. "À la fin du protocole expérimental, nous avons effectué des analyses métaboliques."

    Les résultats, parus dans la revue Cell Biochemistry and Function, ont montré que le traitement au thé vert atténue les effets négatifs du régime riche en graisses en améliorant la section transversale des fibres musculaires du muscle gastrocnémien (un muscle du membre inférieur situé dans la jambe et constituant le mollet) et en augmentant l'expression des gènes Insr, Irs1, Glut4, Hk1 et Pi3k, importants pour l'absorption et l'utilisation du glucose par les muscles. "Le thé vert est une matrice complexe contenant des dizaines de composés bioactifs. Nous avons tenté de séparer ces composés et d'étudier leurs effets individuellement, mais l'extrait complet est toujours plus efficace. Il existe une synergie entre les composés que nous ne pouvons pas reproduire lorsqu'ils sont isolés", ont expliqué les auteurs.

    "L’adiponectine joue un rôle clé dans le mécanisme d'action du thé"

    D’après l’équipe, l'une des hypothèses expliquant le mécanisme par lequel le thé vert agit sur l'obésité implique l'adiponectine, une protéine produite par les adipocytes qui a des fonctions anti-inflammatoires et de régulation métabolique. "Nous avons mené une expérience sur des souris dépourvues d'adiponectine, c'est-à-dire qui n'en produisent pas. Chez ces animaux, le thé vert n'a eu aucun effet. Cela suggère que l'adiponectine joue un rôle clé dans le mécanisme d'action du thé", a-t-elle conclu.

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