Onco-dermatologie
Mélanome : la dermatoscopie magnifiée X 400 pour une analyse plus fine des lésions
De développement récent, les dermatoscopes autorisant un grossissement par un facteur 400 permettent de mettre en évidence des lésions non vues en dermatoscopie standard, ce qui faciliterait le diagnostic des mélanomes
- Istock/Symkin
Dans la plupart des lésions mélanocytaires, la dermatocopie permet de poser un diagnostic de certitude. Toutefois, dans un certain nombre de cas, un doute persiste et seul l’examen histopathologique permet de trancher, avec à la clé la nécessité d’une exérèse de la tumeur, difficile à envisager de façon répétée chez les sujets ayant des lésions multiples.
Naevus atypique ou mélanome
Le développement de dermatoscopes à très fort grossissement, X 400, ouvre dans ce contexte des perspectives intéressantes, comme le confirme une étude prospective multicentrique dont les résultats sont publiés dans Clinical and experimental dermatology.
Elle a inclus 57 patients qui avaient un naevus atypique et 31 qui avaient un mélanome, le type de lésions ayant été confirmé histologiquement dans 63 cas, tandis que chez les autres patients, la tumeur diagnostiquée comme un naevus, n’avait pas évolué depuis plus d’un an.
Cellules pigmentées dendritiques ou arrondies éparses
Les auteurs rapportent que des cellules pigmentées ont été mise en évidence dans 90% des cas avec la dermatoscopie magnifiée 400. En cas de mélanome, l’examen en dermatoscopie 400 a permis d’identifier plus souvent des cellules pigmentées dendritiques ou arrondies, de couleur bleue ou violette, larges, éparses, irrégulières en forme et en taille (p<0,001). De plus, des points de pigmentation et des vaisseaux étaient plus souvent présents dans les mélanomes que dans les naevi (p = 0,003 et p <0,001 respectivement).
Ce fort grossissement permet ainsi de visualiser des cellules pigmentées non observées avec les dermatoscopes standard, grossissant seulement 20 fois, ce qui pourrait affiner le diagnostic de ces lésions mélanocytaires.
