Pneumologie
Dépistage de la BPCO : nouvelles recommandations
L’intérêt et la stratégie du dépistage ou de la détection précoce de la BPCO dans une population générale non symptomatique font débat. Le point avec les nouvelles recommandations de l’US Preventive Services Task Force.
- ID.8 Photography/REX/REX/SIPA
Les auteurs de ce travail ont fait une revue systématique des études parues dans la littérature sur le sujet et le premier thème qu'ils abordent concerne l’utilisation préalable d’un questionnaire pour mieux cibler la population à soumettre à la spirométrie.
Les chercheurs ont identifié trois questionnaires de dépistage considérés comme validés et montrent qu'ils sont peu sensibles et surtout peu spécifiques. Ils jugent donc leurs caractéristiques diagnostiques assez médiocres. Ils ont ensuite analysé la valeur de la mini-spirométrie (Piko-6, Néo-6, BPCO-6) et n'ont trouvé que trois études de qualité acceptable.
Ces études montrent que cette technique de dépistage a une sensibilité de l'ordre de 50 à 60 % avec une bonne spécificité. Des résultats plutôt favorables à condition que ces appareils soient utilisés par des personnes bien formées à leur utilisation. La combinaison des deux approches, questionnaire et mini-spiromètre, permet d'obtenir des résultats corrects.
Réduire les exacerbations
Les auteurs des recommandations ont ensuite abordé une question fondamentale : "en traitant les patients détectés avec la spirométrie à des stades légers à modérés, améliore-t-on les bénéfices sur le long terme ?"
La réponse est apportée par les essais cliniques qui montrent que les traitements disponibles, les bronchodilatateurs seuls, avec ou sans corticoïde, permettent de réduire les exacerbations et d'améliorer les symptômes et la qualité de vie, même si il n'existe pas de preuves fortes de la réduction de la mortalité et du déclin de la fonction respiratoire.
Enfin tous les traitements utilisés ont des effets secondaires qu'il faut mettre en balance avec leurs bénéfices. Et la conclusion des auteurs du rapport est assez décevante puis qu’ils déclarent ne pas avoir trouvé de preuves scientifiques suffisantes pour quantifier les bénéfices et les risques d'une stratégie de dépistage.









