Odorat

Parkinson : les chiens peuvent sentir la maladie

Les personnes souffrant de la maladie de Parkinson dégagent une odeur particulière - non repérable par les humains - qui peut être détectée par les chiens, selon une nouvelle étude.

  • brunorbs/istock
  • 19 Jul 2025
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    Les chiens ont un odorat jusqu'à 100.000 fois plus puissant que celui des humains. Et leur superpouvoir ne leur permet pas uniquement de localiser des victimes ou des personnes égarées, découvrir de la drogue ou trouver des truffes. En s'appuyant sur les composés organiques volatils (COV) produits par le corps, ils sont aussi capables de sentir si une personne à des problèmes de santé comme certains cancers, le diabète ou encore la Covid-19. On peut désormais ajouter la maladie de Parkinson à la liste.

    Lors d’une étude de l’université de Bristol, deux chiens – un golden retriever et un labrador noir, sont parvenus à détecter la pathologie neurodégénérative progressive. Ces travaux ont été présentés dans la revue The Journal of Parkinson's Disease, le 14 juillet 2025.

    Maladie de Parkinson : Bumper et Peanut se trompaient très peu pendant les tests

    Les deux chiens, nommés Bumper et Peanut, ont suivi plusieurs semaines d'entraînements. Leurs dresseurs leur présentaient plus de 200 échantillons olfactifs provenant de patients souffrant de la maladie de Parkinson et de personnes en bonne santé. Ils étaient récompensés à chaque fois qu’ils indiquaient correctement le prélèvement positif et ignoraient le négatif.

    Lors des tests de détection en double aveugle, où seul un ordinateur savait où se trouvaient les échantillons des personnes malades, le golden retriever et le labrador ont montré une sensibilité (capacité à repérer correctement les échantillons appartenant aux malades de Parkinson) allant jusqu’à 80 % et une spécificité (capacité à identifier correctement les échantillons des personnes saines) allant jusqu’à 98 %.

    Parkinson : les chiens pourraient aider à repérer la maladie précocement

    "Les chiens de cette étude ont obtenu une sensibilité et une spécificité élevées et ont montré l'existence d'une signature olfactive propre aux patients atteints de la maladie", explique Nicola Rooney, professeure agrégée à la Bristol Veterinary School de l'Université de Bristol et auteure principale. Pour elle, les animaux dressés pourraient "aider à développer une méthode rapide, non invasive et rentable pour identifier les patients atteints de la maladie de Parkinson".

    Une piste de diagnostic particulièrement intéressante puisqu’il n’existe actuellement aucun test précoce pour la maladie de Parkinson. "Un diagnostic précoce est essentiel, car un traitement ultérieur pourrait ralentir la progression de la maladie et réduire l’intensité des symptômes", rappelle Claire Guest, PDG et directrice scientifique de Medical Detection Dogs (association qui a formé les chiens), avant d'ajouter "nous sommes extrêmement fiers de dire qu'une fois de plus, les chiens peuvent détecter les maladies avec une grande précision".

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    JDF