Psychologie

Pourquoi le stress chronique chez l’enfant de 5‑8 ans doit-il être pris au sérieux ?

À cet âge sensible, le stress peut avoir des conséquences intenses et durables.

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  • 19 Jul 2025
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    Le stress chronique peut prendre des formes très différentes chez les enfants. Souvent invisible, il peut avoir des effets concrets sur la santé, le bien-être et les capacités d'apprentissage. C'est pourquoi, en le prenant au sérieux, il est possible de les aider à traverser ces périodes difficiles avec bienveillance.

    Le stress des enfants est plus fréquent qu'on ne le pense

    Tout comme pour les adultes, les enfants sont confrontés à des situations qui peuvent les bouleverser. Que ce soit un déménagement, un conflit, un changement de routine ou même des remarques à l'école, tout cela peut suffire à générer un stress important. La période entre 5 et 8 ans est un âge particulièrement vulnérable, où les enfants ne comprennent pas toujours ce qui leur arrive et ont encore peu d'outils pour gérer leurs émotions.

    Un enfant peut ainsi être profondément troublé si son enseignant est absent sans explication ou s’il sent ses parents préoccupés sans qu'on lui en parle. Son stress peut se manifester par des maux de ventre, de l'agitation, des troubles du sommeil ou encore des colères soudaines. Plutôt que de les banaliser, il est important de prendre ces signaux au sérieux, car ils sont souvent sa seule manière d'exprimer son mal-être.

    Quand le stress devient chronique, il finit par affecter le développement de l'enfant

    Un cerveau d'enfant en état d'alerte constant aura plus de mal à se concentrer, à mémoriser ou à gérer ses émotions. À long terme, cela augmente les risques d'anxiété, de repli sur soi ou même d’échec scolaire.

    Un enfant qui vit, par exemple, une ambiance difficile à la maison peut perdre confiance, craindre de ne pas être assez bien, et même finir par se décourager. Son stress chronique agit comme un bruit de fond émotionnel qui l'use et l'épuise, malheureusement parfois durablement.

    Conserver le dialogue et le soutien

    Pouvoir offrir à un enfant un espace sécurisé où il peut mettre des mots sur ce qu'il ressent, même si ce n’est que quelques minutes par jour, peut faire une vraie différence. Reconnaître ses émotions sans les minimiser permet souvent de désamorcer les tensions.

    Pour l'aider, des routines stables, des jeux en temps libre et un droit à l'erreur sont aussi des leviers importants. Si l'enfant redoute une évaluation ou une activité sociale, il est important de l'encourager et de le préparer avec bienveillance, en lui rappelant qu'il a le droit d'être imparfait.

    Si jamais le stress persiste ou s'aggrave, faire appel à un professionnel de santé, comme le médecin traitant, le pédiatre, le pédopsychiatre ou le psychologue, peut être une aide précieuse.

    En savoir plus : "L'anxiété de mon enfant: Clés de compréhension, conseils pratiques, boîte à outils" d'Anne Sénéquier et Sophie Bouxom.

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    JDF