Nutrition
Alcool : faire du sport pour contrer ses effets
Selon le British Journal of Sports Medicine, 150 mn hebdomadaire de sport pourrait gommer les effets délétères de l'alcool à long terme.
- Yelp Inc./Flickr
Certains soignent le mal par le mal, d'autres font du sport. Les remèdes des lendemains de cuite sont nombreux, la plupart inefficaces, sauf un : l’activité physique! Elle pourrait contrer les effets délétères de l’alcool, au moins sur le long terme. C’est le résultat surprenant d’une étude parue dans le British Journal of Sports Medicine. Réalisée en Grande-Bretagne, elle montre que faire 150 minutes de sport par semaine pourrait annuler les méfais de l'alcool.
Mortalité prématurée
Entre 1994 et 2006, la consommation d’alcool et l’activité physique de 36 000 Britanniques ont été soigneusement suivies. Une personne sur dix s’est décrite comme abstinente, autant ont déclaré des ingestions d’alcool au-delà des recommandations nationales. Elles s’établissent à 14 unités par semaine pour une femme, 21 pour un homme. Au-delà de ce seuil, le risque de décès prématuré est fortement accru, de même que celui de maladies cardiovasculaires, de cancers ou d’AVC.
Mais les adeptes de la beuverie qui pratiquent régulièrement un exercice physique sont moins exposés que les autres à ces risques. Il suffit pour cela de respecter les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé : 150 minutes par semaine.
Parmi les participants régulièrement alcoolisés, ceux qui y sont parvenus ont vu leur risque de mort prématurée revenir à des niveaux normaux. Seules les consommations les plus élevées n’en bénéficiaient pas dans la même mesure.
Un même mécanisme biologique
Un conseil qui reste difficile à appliquer : rien que dans ce groupe de Britanniques, un quart des volontaires ne pratiquaient aucune activité physique. Et six sur dix échouent à atteindre le seuil recommandé. Et pourtant, aux yeux des auteurs, le respecter a un véritable intérêt. « Nos résultats fournissent une preuve supplémentaire en faveur de l’activité physique comme moyen de favoriser les comportements sains dans la population, même en présence d’autres comportements à risque », estiment-ils.
Et pour cause : l’alcool et l’activité physique partagent le même mécanisme biologique. A ceci près qu’ils agissent dans des directions opposées. Reste maintenant à trouver l’équilibre parfait entre les deux. Les jeux sportifs alcoolisés, comme le beer pong, seraient-ils une solution ?











