Infectiologie

Vaccins anti-covid à ARNm : une large étude très rassurante sur les effets secondaires

La plus grande étude en vie réelle sur le vaccin Pfizer-BioNTech, menée auprès d’environ 2 millions de personnes, révèle que les risques d'infection dépassent de loin ceux liés au vaccin.

  • Ridofranz/iStock
  • 26 Août 2021
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    Bientôt 9 mois après l’introduction des vaccins, les études sur leurs effets indésirables s’accumulent. Ce mercredi, une étude en vie réelle portant sur près de 2 millions de personnes en Israël, et publiée dans le New England Journal of Medicine, montre que les risques d'effets indésirables liés à l'infection par le coronavirus dépassent de loin ceux liés aux effets secondaires des vaccins.

    Il s'agit de la première grande étude à comparer les risques de la vaccination par rapport à l'infection face à face dans la même population pendant la même période. Elle a été réalisée entre le 20 décembre 2020 et le 24 mai 2021 par des chercheurs du Clalit Research Institute, en collaboration avec des chercheurs de l'université Harvard.

    Une balance des risques déséquilibrée

    Les vaccins peuvent notamment entraîner des risques d'inflammation du cœur, de gonflement des ganglions ou encore de zona. Les chercheurs rapportent également des cas supplémentaires de myocardite liés aux vaccins à ARNm, le Pfizer et le Moderna. “Dans cette étude dans un cadre de vaccination de masse à l'échelle nationale, le vaccin Pfizer-BioNTech n'est pas associé à un risque élevé de la plupart des événements indésirables examinés”, affirme le Dr Ran Balicer, auteur principal de l’étude.

    Les chercheurs ont ensuite comparé ces risques à ceux émanant d’une contamination par le SARS-CoV-2 chez des personnes non vaccinées et appariées en âge et en sexe. “Pour replacer ces risques dans leur contexte, nous avons également examiné les données de plus de 240 000 personnes infectées pour estimer les effets d'une infection documentée par le SARS-CoV-2 sur l'incidence des mêmes événements indésirables”, ont-ils écrit.

    Ils ont constaté qu’une infection augmente encore plus le risque d'inflammation cardiaque et de myocardite, de thrombose et d'infarctus du myocarde entre autres événements mortels. “Il n'a pas été estimé que l'infection par le SARS-CoV-2 avait un effet significatif sur l'incidence de la lymphadénopathie, de l'infection par le zona ou de l'appendicite, mais il a été estimé qu'elle entraînait un risque excédentaire substantiel de myocardite”, ont-ils noté.

    Le vaccin protège aussi contre l’anémie et l’hémorragie intracrânienne

    Quelques surprises ont également été rapportées par les auteurs de l’étude. “Certains effets initialement inattendus ont été observés dans les résultats de la présente étude, soulignent-ils. Le vaccin Pfizer-BioNTech semble protéger contre certaines situations pathologiques telles que l'anémie et les hémorragies intracrâniennes.

    Ces mêmes événements indésirables sont également identifiés dans cette étude comme des complications de l'infection par le SARS-CoV-2, il semble donc probable que l'effet protecteur du vaccin soit engendré par sa protection contre une infection par le SARS-CoV-2 non diagnostiquée.”

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