Oncologie
Naevus : le risque de mélanome au-delà de 11 sur le bras
Avoir plus de 11 naevi sur le bras droit suppose en avoir plus de 100 au total, selon une étude sur près de 3600 jumelles. Ce résultat éviterait les comptages fastidieux.
- DURAND FLORENCE/SIPA
Pour évaluer les risques de mélanome, compter les grains de beauté sur les bras serait une méthode efficace. C'est ce que conclue une étude de l’université de Kings College London, menée à l’hôpital de St Thomas à Londres, dans le but d’identifier les individus à risque de mélanomes. Un système de comptage des grains de beauté sur les bras a été mis au point, ce qui permettrait donc d’évaluer le risque de mélanome.
Il est vrai cependant que les mélanomes se développent à partir de naevi déjà existants seulement dans 20 à 40 % des cas. Néanmoins, on sait qu’une personne qui en présente beaucoup sur le corps a plus de risque que les autres, et doit faire l’objet d’une surveillance renforcée.
Le bras droit représentatif
D’après l’équipe du Kings College, compter tous les grains de beauté est un travail fastidieux qui pourrait être évité en se concentrant uniquement sur une partie du corps. Leur idée était de trouver quel membre était le plus représentatif, afin de donner une méthode rapide d’évaluation du risque.
3 594 jumelles volontaires ont été incluses dans l’étude, leur phototype bien noté. Ensuite, des infirmiers ont compté le nombre de grains de beauté sur dix-sept parties du corps.
Résultat : s’intéresser au bras droit serait suffisant pour déterminer le nombre de grains de beauté présents sur tout le corps d’un individu. De plus, les femmes en présentant plus de sept à cet endroit auraient neuf fois plus de risque d’en avoir plus de cinquante sur tous le corps. Quant à celles présentant plus de onze naevi, elles sont une majorité à en avoir plus de cent au total.
Rapide et pratique
Ces données ont ensuite été validées en analysant une étude publiée précédemment, et portant sur le développement de mélanome, chez un large échantillon d’adultes britanniques. Les chercheurs estiment que les autres parties du corps présentant un intérêt sont le coude, les jambes et le dos, chez les hommes.
L'équipe souhaite que cette méthode de comptage soit adoptée en particulier par les médecins généralistes. Cela permettrait un vrai gain de temps pour diagnostiquer et surveiller un plus grand nombre de personnes. Autre intérêt : mettre en place des mesures de prévention au niveau individuel si besoin.
Rappelons que le mélanome de la peau est le 11e cancer en terme de mortalité dans l’Hexagone, avec environ 11 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.











