Santé publique

Surpoids : l'IMC ne serait pas un marqueur pertinent de l'état de santé

Près de la moitié des américains en surpoids ne présentent aucune anomalie des facteurs de risque tels que la pression artérielle, la glycémie et la chlestérolémie et sont considérés en bonne santé, selon une enquête.

  • JAUBERT/SIPA
  • 08 Février 2016
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    L’obésité n’est pas synonyme de santé défaillante. Une étude, publiée dans le International Journal of Medecine montre que l’indice de masse corporelle (IMC) n’est pas toujours associé à des problèmes de santé.

    A l’heure actuelle, de nombreuses entreprises aux Etats-Unis s’appuient en partie sur l’IMC pour déterminer les coûts de santé de leurs salariés, et les personnes en surpoids pourraient payer plus cher leurs assurances maladies. La nouvelle publication, réalisée par des chercheurs de l’université UCLA (Los Angeles), va à l’encontre de ces idées reçues.

    20 millions d'obèses en bonne santé

    Les scientifiques ont en effet analysé le lien entre IMC et plusieurs marqueurs de santé, dont la pression artérielle ou encore les taux de glycémie ou de cholestérol, à partir de données récentes d’une enquête nationale, la National Health and Nutrition Examination Survey.

    Ainsi, près de la moitié des américains considérés en surpoids (IMC supérieur à 25), environ 34 millions de personnes, ne présentent aucune irrégularité au niveau de ces marqueurs et sont en bonne santé. De même, la santé de 19,8 millions d’Américains obèses est considérée comme bonne par les chercheurs.

    D’après les auteurs de l'étude, il est donc injuste de pénaliser les personnes ayant un IMC élevé. « Des personnes saines peuvent être sanctionnées sur la base de mesures de santé défaillantes, comme l’IMC, tandis que des personnes de corpulence normale mais en mauvaise santé pourraient disparaître des radars et ne payeront pas plus pour leurs assurances », commente Janet Tomiyama, professeur de psychologie et auteur principal de l’étude.

    Selon elle, politiciens et assureurs devraient se concentrer sur les marqueurs eux même pour prédire les maladies, et non sur l’IMC et la corpulence d’un individu.

    Misclassification of cardiometabolic health when using body mass index categories in NHANES 2005–2012

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