Neurologie
Zona : le vaccin réduit le risque cardiovasculaire et de démence
Chez les adultes de plus de 50 ans, la vaccination contre le zona réduirait les risques cardiovasculaires, comme l’AVC ou l'infarctus du myocarde, mais il diminue aussi le risque de démence.
- dusanpetkovic/ISTOCK
Le vaccin contre le zona aurait des effets protecteurs sur d’autres pathologies. Selon une équipe de recherche de l’Université Case Western, située dans l’Ohio, aux États-Unis, le sérum protège contre les troubles cardiaques et cognitifs.
Ces scientifiques ont présenté les résultats de leurs travaux lors de l’IDweek, un rassemblement de sociétés savantes liées à l’infectiologie.
Vaccin contre le zona : un effet protecteur contre les maladies cardiaques et neurologiques
"Le zona est plus qu'une simple éruption cutanée, rappelle Ali Dehghani, docteur en médecine interne à l'école de médecine de l'Université Case Western Reserve et co-auteur. Il peut augmenter le risque de graves problèmes pour le cœur et le cerveau." Au cours de leurs travaux, le chercheur et son équipe ont analysé les dossiers médicaux de plus de 174.000 adultes. "Les participants vaccinés ont été suivis pendant trois mois à sept ans après la vaccination, précisent-ils. Les chercheurs ont comparé les résultats du vaccin contre le zona au vaccin contre le pneumocoque et ont constaté que les adultes qui avaient reçu le vaccin contre le zona avaient un risque de démence inférieur de 50 %, un risque de caillots sanguins inférieur de 27 %, un risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral inférieur de 25 % et un risque de décès inférieur de 21 %."
Pour les auteurs, ces résultats démontrent que le vaccin contre le zona offre une protection plus large que ce qui était imaginé jusqu’ici. Ils estiment que cet effet protecteur pourrait être encore plus marqué chez les personnes à risque d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral.
Zona : quelles sont les personnes éligibles à la vaccination ?
Comme le rappelle l’Assurance Maladie, le vaccin est recommandé pour les personnes de plus de 65 ans, même celles ayant déjà eu des épisodes de zona par le passé, "en raison de la fréquence des douleurs et de leur persistance après l'éruption du zona chez les personnes âgées (douleurs post-zostériennes)". Provoqué par la réactivation du virus de la varicelle, le zona ou herpès zoster peut déclencher des douleurs chroniques, persistant plusieurs mois après l’éruption cutanée caractéristique de la pathologie.
La vaccination est aussi conseillée aux personnes majeures exposées à un risque accru de zona. Appelé Shingrix®, le sérum est administré en deux injections, espacées de deux mois au minimum. "Le vaccin est très efficace et homologué pour les adultes âgés de 50 ans et plus, même s’ils ont déjà eu le zona, précise l’Organisation mondiale de la Santé. Le fait d’être vacciné réduit considérablement le risque de développer le zona et la névralgie post-zostérienne." D'après la Société Française de Microbiologie, 25% de la population française aura au moins un épisode de zona au cours de sa vie.











