Moustique tigre
12 foyers de chikungunya en métropole : “d’autres cas seront vraisemblablement identifiés”
Santé Publique France a identifié 12 foyers de transmission autochtone du chikungunya dans l’Hexagone depuis le début de l'été.

- Par Sophie Raffin
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Douze foyers de transmission autochtone de chikungunya ont été dénombrés en France hexagonale, selon le bilan hebdomadaire publié le 16 juillet par Santé Publique France. La présence grandissante de la maladie tropicale sur le sol métropolitain inquiète les autorités sanitaires.
Chikungunya : deux régions touchées pour la première fois
"Au 15 juillet 2025, un total de 13 épisodes de transmission d’arboviroses transmises par Aedes albopictus ont été identifiés en France hexagonale : 12 épisodes de chikungunya et 1 de dengue. Ils se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et, pour la première fois, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine", précise le rapport.On a dénombré ainsi au total 31 malades entre le 1er mai et le 15 juillet 3035. La majorité des foyers identifiés étaient constitués de moins de cinq personnes infectées. Toutefois, le plus important, situé à Salon-de-Provence, en comptait 13, dont 2 vivant dans les communes voisines de Grans et Lambesc.
Et au vu du nombre de foyers déjà recensés en ce début d’été, le virus transmis par le moustique tigre pourrait bien battre des records cette année. "D’autres cas seront vraisemblablement identifiés, y compris en dehors des zones habituelles de transmission", prévient Santé Publique France.
Cas autochtones de chikungunya en métropole : "une situation particulièrement inédite cet été"
Santé Publique France n’est pas le seul organisme à se faire du souci face au nombre de signalements enregistrés ces dernières semaines. Le 10 juillet dernier, l’Institut Pasteur mettait en garde contre “une situation particulièrement inédite cet été 2025”. Outre le nombre important de cas autochtones de chikungunya identifiés en métropole, la présence de la maladie tropicale dès le mois de juin en métropole interpelle les experts.
"Comparé aux années où des cas autochtones avaient été signalés, l’apparition actuelle intervient bien plus précocement. Les autres épidémies en France métropolitaine étaient plus tardives et la transmission restait plus au sud avec des occurrences exceptionnelles et sporadiques", explique l’Institut Pasteur dans son communiqué.La première arme pour éviter le chikungunya, ainsi que la dengue ou le zika est d’éviter les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs, en portant des vêtements couvrants ou encore en utilisant des moustiquaires. De plus, il est essentiel d’éliminer les eaux stagnantes comme les bacs à eau, les vases autour du domicile. En effet, ces derniers peuvent devenir des gîtes larvaires propices à la prolifération rapide de moustiques.