Chirurgie de guerre

Guerre en Ukraine : des médecins en danger même au bloc opératoire

Des chirurgiens ont retiré avec succès une grenade non explosée de la poitrine d'un soldat blessé. Deux démineurs les assistaient et essayaient de les protéger.

  • Ukrainian Military Medics
  • 13 Jan 2023
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    Un soldat ukrainien blessé a été opéré au bloc avec succès pour se faire retirer une grenade non explosée de sa poitrine la semaine dernière, selon les médecins militaires du pays. L'opération était particulièrement dangereuse car la grenade était susceptible d’exploser à tout moment.

    Les photos partagées sur la page Facebook des médecins militaires ukrainiens lundi comprennent une image radiographique de la partie supérieure du corps du soldat avec la grenade bien visible et la présentation par le chirurgien de la grenade désamorcée après l’opération. Selon le post, il s'agissait d'une grenade VOG, un modèle habituellement tiré par un lance-grenades.

    Un risque permanent d’explosion

    Les chirurgiens étaient exposés au risque que la grenade n'explose à tout moment pendant l'opération, c'est pourquoi l'opération a été menée sans utiliser une électrocoagulation pour contrôler les saignements, et donc « à l’ancienne ». Pour cette raison, « l'opération a été réalisée par l'un des chirurgiens les plus expérimentés des forces armées ukrainiennes, le major général du service médical Andrei Verba », peut-on également lire dans le post Facebook.

    Selon ce même post, l'intervention a été réalisée « en présence de deux démineurs qui assuraient la sécurité du personnel médical ». L'opération a été un succès, et le militaire a été envoyé pour « une réhabilitation et un rétablissement supplémentaires ».

    Des médecins ciblés par les forces armées russes

    Pour mémoire, les médecins prennent en charge les nombreux blessés, civils et militaires, le plus souvent à courte distance du front, et sont de ce fait exposés à une menace constante de bombardement russes. Ces bombardements délibérés des hôpitaux ne sont pas une menace théorique puisque ceux-ci ont ciblé fréquemment les centres de soin depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.

    Le mois dernier, les journalistes de CNN avaient réalisé un reportage sur l’un de ces hôpitaux, à Kramatorsk, un hôpital à portée des armes russes (30 kms), avec bien peu d’espoir pour les soignants et les malades de se réfugier aux abris en cas d’attaque, du fait du délai d’alerte trop court dans ce cas de figure.

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    JDF