Psychiatrie

Ukraine : un impact direct sur le moral des salariés français

Dans le contaxte du conflit en Ukraine, la Fédération des Intervenants en Risque Psycho-sociaux (FIRPS) appelle les entreprises françaises à une grande vigilance au sujet des répercussions mentales de cette guerre sur leurs salariés.

  • Jakub Laichter / istock.
  • 29 Mar 2022
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    La Fédération des Intervenants en Risque Psycho-sociaux (FIRPS) s’inquiète des conséquences psychologiques du conflit ukrainien sur la santé mentale, déjà fragilisée, des salariés français.

    Recours aux lignes d’assistance psychologique

    "Nos cabinets observent que la réalité de la guerre, bien que lointaine, impacte directement le moral des travailleurs, déjà affaibli par deux ans de crise sanitaire", expliquent les spécialistes dans un communiqué. Depuis le début du conflit russo-ukrainien le 24 février dernier, ils constatent également un recours plus important aux lignes d’assistance psychologique à distance mises en place par les entreprises.

    Pourquoi ? D’abord parce que beaucoup d’entreprises françaises sont impactées à différents niveaux par cette guerre, selon les liens avec les territoires touchés ou par leur proximité géographique. "Des sociétés rapatrient des familles entières d’expatriés qui ont été témoins directs de la guerre et qui ont besoin d’un soutien", constate la FIRPS.

    Incertitude et sentiment d'impuissance

    Ensuite, l'incertitude et le sentiment d'impuissance poussent de plus en plus de Français dans le mal-être. "Des populations, plus sensibles, déjà fragilisées, sont susceptibles d’être confrontées à davantage de difficultés psychologiques vis-à-vis de cette nouvelle crise", alerte Isabelle Tarty, Vice-Présidente de la FIRPS. Les entreprises doivent donc "prendre conscience des besoins accrus en matière de soutien psychologique de leurs salariés face à ces événements qui, à l’instar des attentats terroristes de 2015 et 2016 et plus récemment de la pandémie du coronavirus, réactivent des situations d’angoisse", conclut la fédération.

    Il y a un an, une enquête avait démontré que la part des travailleurs touchés par des dépressions sévères avait plus que doublé en France, passant de 10% en avril 2020 à 21% en mars 2021.

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    JDF