Pneumologie

Bronchoconstriction induite par l’effort : un diagnostic pas si évident…

La bronchoconstriction induite par l'effort est une affection très fréquente mais son diagnostic et sa prise en charge ne sont pas si simples. Une mise au point pour aller du diagnostic à l'adaptation de l'activité physique. D’après un entretien avec Cindy BARNIG.

  • 05 Nov 2020
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    Une mise au point sur la bronchoconstriction induite par l’effort, parue en août 2020, dans la Lettre du Pneumologue, a permis de redéfinir ce phénomène afin de le diagnostiquer précisément  et le différencier de l’asthme à l’effort. Des stratégies thérapeutiques pharmacologiques et non pharmacologiques ont été proposées en fonction des différents tableaux cliniques.

    Bien définir la bronchoconstriciton induite par l’effort

    Le docteur Cindy BARNIG, pneumologue au Centre Hospitalier Universitaire de Strasbourg et co-auteure de ce travail, explique que la prise en charge des symptômes de bronchoconstriction à l’effort fait partie du quotidien des pneumologues, et que ce diagnostic et sa stratégie thérapeutique ne sont pas si simples. Elle précise qu’il existe 2 types de bronchoconstriction induite par l’effort : avec ou sans asthme d’effort. La première question est de savoir si le sujet est déjà asthmatique connu et, dans ce cas, les symptômes à l’effort sont probablement liés à une mauvaise gestion de sa maladie. Dans le cas inverse, soit  il peut s’agir d’une symptomatologie d’effort chez un asthmatique qui s’ignore soit il n’y a pas d’asthme sous-jacent. Il est donc nécessaire de recherher un asthme dans tous les cas de figure.

    Quelle stratégie thérapeutique et dans quels cas ?

    Cindy BARNIG  suggère que, dans le cas de la découverte d’un asthme inconnu jusque là, la meilleure stratégie thérapeutique est la corticothérpaie inhalée. Dans le cas où il n’y a pas d’asthme sous-jacent, elle propose une stratégie non pharmacologique avec, entre autres, un échauffement adpaté, le port d’un masque pour éviter les pics de pollution… Des mesures pharmacologiques avec l’utilisation de béta-2 mimétiques de courte durée d’action peut être complémentaire, en prévention ou en cas de crise. Cindy BARNIG précise que si les entraînements sportifs ont une durée supérieure à 3 semaines, des corticoïdes inhalés peuvent être proposés.

    En conclusion, la bronchocnstriction induite par l’effort est un phénomène fréquent qui nécessite de déterminer la présence ou non d’un ashme sous-jacent pour adpater la stratégie thérapeutique et éviter les prises en charge pharmacologiques lorsque cela est possible.

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    JDF