Oncologie
Métastases : l'IRM corps entier accélère le diagnostic
L'IRM corps entier permet de diagnostiquer plus rapidement l'extension métastatique d'un cancer colorectal ou d'un cancer du poumon. Une solution qui est également moins coûteuse.
- gorodenkoff / istock.
L'IRM corps entier réduit le temps qu'il faut pour diagnostiquer à quel stade d'extension sont les cancers colorectal et du poumon non à petites cellules, selon une nouvelle étude. Le "dépistage corps entier" consiste à balayer le corps à des angles et des profondeurs variables afin d'obtenir une image visant à déceler des anomalies.
Deux essais prospectifs ont été menés sur le sujet auprès de 500 patients britanniques, puis publiés dans les revues The Lancet Gastroenterology & Hepatology et The Lancet Respiratory Medicine.
Les coûts par patient ont été réduits
L'IRM corps entier a réduit le temps moyen nécessaire pour déterminer la taille des tumeurs et leur propagation, de cinq jours pour les patients atteints de cancer colorectal, et de six jours pour les patients atteints de cancer du poumon. Les stratégies thérapeutiques choisies sont cependant similaires puisque les résultats de l'IRM corps entier sont aussi précis que ceux des examens usuels (PET-scan), mais les coûts par patient ont été réduits de près d'un quart dans le cas du cancer colorectal et presque de moitié dans le cas du cancer du poumon.
Malgré leur précision et leur efficacité, les auteurs notent que les appareils d'IRM du corps entier sont très demandés, et donc pas forcément aussi disponibles que les autres technologies d'imagerie. "Nos résultats suggèrent que l'IRM corps entier pourrait être plus adaptée à la pratique clinique que les multiples techniques d'imagerie actuelles", déclare l'auteur principal, le professeur Stuart Taylor. "L'adoption de l'IRM corps entier à plus grande échelle pourrait permettre d'économiser et de réduire le temps avant que le traitement du patient puisse débuter", poursuit-il.
Cancers meurtriers
Le cancer du poumon est le quatrième cancer le plus fréquent en France : 49 109 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2017 (32 260 chez les hommes et 16 849 chez les femmes). Si la tendance reste plus faible chez ces dernières, on constate tout de même une dangereuse progression. Selon les dernières données, l'âge médian des patients au moment du diagnostic est de 66 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes. Très meurtrier, le cancer du poumon affiche un pronostic sombre : seuls 17 % des patients sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.
Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. En 2018, cette pathologie a touché environ 43 000 personnes (23 000 hommes et 20 000 femmes) et provoqué 17 000 décès (9 000 hommes et 8 000 femmes). Alors que détecté tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 9 cas sur 10.








