Neurologie
Maladies du spectre MOG : caractérisation des MOGAD à début tardif
Les MOGAD à révélation après 50 ans ont, malgré de nombreuses comorbidités vasculaires (> 80 %), un profil clinico-thérapeutiqueest superposable aux formes adultes classiques, justifiant une prise en charge identique.

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Les maladies du spectre MOG (MOGAD) sont habituellement observées dans des populations pédiatriques ou chez des adultes jeunes. Il existe d’ailleurs des différences notables entre ces deux groupes, avec une large prédominance des tableaux d’encéphalomyélite aigue disséminée chez les enfants, et une prédominance de tableaux optiques et médullaires chez l’adulte.
Qu’en est-il dans les formes à révélation tardive ?
Une étude de la Mayo Clinic1 s’est intéressée à cette question dans une analyse rétrospective. Sur une cohorte globale de 436 patients, 107 ont démarré leur maladie après 50 ans, avec un âge médian de début de maladie à 59 ans. On retrouve une prépondérance féminine (66%).
Sur le plan clinique, 72% des patients ont démarré leur maladie par une neuropathie optique inflammatoire, ce qui est plus important que dans les populations adultes.
Le risque de récurrence est de 47% à 2 ans, similaire au groupe adulte classique, avec un recours à un traitement immunosuppresseur préventif chez la moitié des patients.
Il s’agissait essentiellement d’immunosuppresseurs oraux, ou d’anti IL6 récepteur. Environ 15% des patients ont reçu un traitement anti CD20. A noter cependant que plus de 80% des patients avaient des comorbidités, notamment vasculaires.
Les auteurs concluent donc que les MOGAD à début tardif ont un profil très similaire aux formes adultes classiques et doivent être prises en charge de manière similaire.
Référence :
- Dinoto A, Cacciaguerra L, Vorasoot N, et al. Clinical Features and Factors Associated With Outcome in Late Adult-Onset Myelin Oligodendrocyte Glycoprotein Antibody–Associated Disease. Neurology. 2025;104:e213557.