Oncologie
Cancer du sein : risque augmenté avec un déficit en lymphocytes B sur la biopsie
Des chercheurs de la Mayo Clinic ont pu identifier un profil de cellules immunitaires qui serait associé au risque de développer ultérieurement un cancer du sein.
- Kzenon/epictura
La première étude ayant étudié le nombre et les différents types de cellules immunitaires dans le tissu mammaire et à regarder si un profil cellulaire serait associé à un risque ultérieur de développement un cancer du sein, est publiée dans Clinical Cancer Research.
Un profil particulier
Les chercheurs ont constaté que, comparé à un tissu mammaire normal, la biopsie mammaire au cours d'une maladie bénigne du sein révèle un plus grand nombre de types de cellules immunitaires, en particulier il y a plus de cellules dendritiques et de macrophages. Ces cellules sont connues pour travailler habituellement ensemble afin de générer une réponse immunitaire appropriée.
Parmi ces biopsies, celles des femmes qui ont plus tard développé un cancer du sein ont des quantités inférieures de lymphocytes B producteurs d'anticorps dans leur tissu mammaire.
Ces constatations soutiennent l'hypothèse que le système immunitaire jouerait un rôle important aux stades précoces du développement d'un cancer du sein.
Une étude cas-contrôle
L’étude a étudié de façon rétrospective les différences quantitatives de différents types de cellules immunitaires entre un tissu mammaire normal et un tissu mammaire prélevé au cours de pathologies bénignes du sein, et les ont corrélé au risque ultérieur d’avoir développé un cancer du sein.
Les chercheurs de la Mayo Clinic ont conçu une étude cas-contrôle avec des cas appariés de prélèvements de sein sur les échantillons d'une banque de tissu de la Mayo Clinic concernant des femmes diagnostiquées avec une maladie bénigne du sein. Le recueil des données de suivi a permis de réaliser des comparaisons rétrospectives sur les biopsies initiales entre celles qui ont par la suite développé un cancer et celles qui sont restées sans cancer.
En pratique
Ces résultats sont en faveur de l’importance du rôle que le système immunitaire pourrait jouer dans la promotion ou l'inhibition du développement d'un cancer du sein lors de ses tout premiers stades de développement.
Ils donnent, par ailleurs, des arguments pour penser que les approches immunitaires pourraient être utiles, que ce soit en prévention du cancer du sein, avec des vaccins, ou ultérieurement, avec des immunomodulateurs.











