Mortalité

Activité physique : mieux vaut tard que jamais

Adopter une activité physique à l’âge adulte, même tard dans la vie, réduit drastiquement le risque de mortalité, en particulier cardiovasculaire, selon une méta-analyse portant sur 6,5 millions de personnes.

  • Ridofranz / istock
  • 13 Jul 2025
  • A A

    Et si le secret de la longévité résidait simplement dans notre capacité à bouger, peu importe l’âge auquel on commence ? Une vaste analyse de données, publiée dans le British Journal of Sports Medicine, apporte une réponse qui pourrait bien encourager les moins motivés d’entre nous : pratiquer une activité physique de façon régulière à l’âge adulte réduit largement le risque de décès, toutes causes confondues. Mieux encore, même ceux qui adoptent tardivement un mode de vie plus actif bénéficient d’un gain significatif d'espérance de vie.

    Activité physique : des bienfaits surtout cardiovasculaires

    Les recommandations actuelles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconisent 150 à 300 minutes d'activité physique modérée par semaine, ou 75 à 150 minutes d'activité intense. Mais que se passe-t-il si l'on s'y met sur le tard ? Selon l'analyse de 85 études regroupant jusqu'à 6,5 millions de participants, "initier une activité physique à n’importe quel moment de la vie adulte peut prolonger la durée de vie". Les individus passant d'un mode de vie sédentaire à une pratique active présentent une réduction de 22 % du risque de mortalité, contre 27 % pour ceux qui augmentent leur activité durant leur temps libre.

    Si l’effet protecteur est général, il semble plus prononcé vis-à-vis des maladies cardiovasculaires que du cancer, précisent les chercheurs dans un communiqué. Les personnes restées actives tout au long de leur vie présentent un risque de décès par maladie cardiaque réduit de 40 %, contre 25 % pour le cancer.

    Un peu vaut mieux que rien

    Les chercheurs soulignent que "le fait d'être constamment actif procure davantage de bénéfices que le fait d'avoir été actif par le passé sans entretenir cette habitude". Il ne s’agit donc pas seulement de commencer, mais aussi de maintenir l’effort dans le temps. Même une activité en deçà des seuils recommandés apporte des bénéfices non négligeables : "Un peu d'activité vaut mieux que rien du tout".

    Ces résultats appellent à repenser les campagnes de promotion de l’activité physique qui, selon la Haute autorité de santé (HAS) est même un "un traitement à part entière" qui devrait être "prescrit" par les médecins.. Non seulement il faut inciter les personnes inactives à bouger, mais aussi aider celles déjà actives à conserver leur rythme. L’enjeu ? Une espérance de vie accrue et une meilleure santé globale, à tout âge.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF