infectiologie

Meningitec : l'ANSM rassure

Des lots de vaccin Meningitec défectueux ont été accusés de provoquer des réactions chez les enfants. L’ANSM a écarté tout risque lié à la présence de traces de métaux.

  • 19 Juillet 2016
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    L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a tranché. Après deux ans de polémique, elle conclut que le vaccin Meningitec ne présente pas de risque pour les enfants. Des analyses approfondies ont confirmé la présence de traces métalliques dans ce produit de santé. Mais elles sont extrêmement basses et restent dans les normes européennes.

    Pas de réaction générale

    En septembre 2014, tous les lots de Meningitec ont disparu des pharmacies françaises et européennes. Un contrôle a mis en évidence la présence de particules métalliques oxydées dans le piston de certaines seringues. Par mesure de précaution, l’ANSM décrète le retrait du marché. Des analyses approfondies sont lancées mais des familles ont déjà déposé plainte. Leurs enfants ont souffert de forte fièvre, d’agitation, d’éruptions cutanées et de troubles digestifs.

    Un Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) est formé, afin de déterminer le risque associé à ces produits défectueux. Après analyse des données disponibles, ses membres concluent qu’il est « peu probable » que les particules aient provoqué des réactions généralisées. « Seule une réaction locale pourrait être envisagée », avancent-ils. Mais les deux analyses commandées par l’ANSM, à deux laboratoires différents, livrent des résultats contradictoires.

    D’autres produits concernés

    Dans ce dernier point d’information, l’Agence rapporte les conclusions des examens qui ont aussi concerné d'autres produits : trois lots de Meningitec, 5 autres vaccins, un médicament injectable non vaccinal et du sérum physiologique injectable ont été analysés. L’ensemble de ces produits contient des traces de métaux, y compris dans le sérum physiologique. « Sur les 37 éléments inorganiques recherchés, la quasi-totalité des éléments est en dessous des seuils de quantification et donc absents ou à l'état de traces », signale le rapport du CSST.

    En dessous du seuil de sécurité, ces traces métalliques ne présentent pas de risque pour la santé. Le fait qu’elles soient retrouvées dans différents médicaments injectables est aussi rassurant : le Meningitec ne fait pas figure d’exception. Ce phénomène « est le reflet de la réalité environnementale et ne doit pas être considéré comme un risque sanitaire », aux yeux du CSST. En effet, aucune complication n’a été signalée dans les autres cas.

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